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J’ai participé avec 9 autres parents à cette journée de formation organisée par la PEEP (fédération des Parents d’élèves de l’Enseignement Public) du Trièves le 30 avril au centre culturel de Mens.
Interessant mais épuisant. Plus de détails dés que j’aurai récupéré…
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Pour ceux que ça intéressent voici le texte voici le compte rendu de la conférence « Apprendre à apprendre » écrit par Delphine Roux-Paris pour les « Nouvelles du pays ».
APPRENDRE A MIEUX APPRENDRE :
Comment redonner à nos enfants le désir d’apprendre ? Comment aider ceux qui ont des difficultés scolaires, qui manquent de méthode et d’autonomie et qui perdent confiance en eux ?
C’est pour répondre à toutes ces questions que la PEEP (fédération des Parents d’élèves de l’enseignement public) de Mens a organisé une conférence le 23 janvier dernier. Malgré une météo fort neigeuse, près de 25 personnes étaient présentes.
La conférencière Pascale Ricaud s’est appuyée sur les théories d’Antoine de La Garanderie pour mettre en évidence les différentes démarches d’apprentissage.
Pour tous ceux qui ont encore envie de réfléchir à cette pédagogie et tous ceux qui n’ont pas pu se déplacer ce jour-là, la PEEP vous propose un petit résumé de cette conférence.
Qu’est-ce que le plaisir d’apprendre ?
Le désir d’apprendre est dans la nature de chacun. Chez l’enfant, il est naturel car il ne s’agit pas du devoir de savoir.
Mais quelles sont les conditions pour qu’un apprentissage soit le plus bénéfique possible ? Antoine de La Garanderie, professeur de philosophie, est confronté au problème depuis son enfance (il est malentendant et a connu l’échec scolaire). Il va regarder ce qui marche chez ses élèves, quel que soit le milieu social auquel ils appartiennent. Il observe que les conditions pour un bon apprentissage sont liées aux habitudes mentales acquises depuis la petite enfance, celles-là même qui parfois nous empêchent de réussir.
La réussite est une démarche intentionnelle : les élèves en difficulté avancent à tâtons sans réelles démarches d’apprentissage.
Comment faire fonctionner notre intelligence pour apprendre ?
Qu’est-ce qu’être attentif ?
Être attentif c’est se concentrer, écouter, regarder, être présent, s’intéresser. Mais être attentif diffère selon les personnes.
Par exemple lorsqu’il faut être attentif à un mot inconnu. Pour le lire, le comprendre ou l’apprendre, certains vont l’imprimer photographiquement dans leur tête, d’autres vont se le répéter, d’autres encore vont chercher du sens ou des similitudes avec un mot connu. Les différentes démarches mises en place par chacun sont liées à nos habitudes mentales, elles contribuent à la réussite mais aussi à l’échec.
Les représentations mentales.
Sur le plan physique sont présents les cinq sens : l’ouïe, la vue, l’odorat, le goût et le toucher ; ils caractérisent la perception.
Sur le plan mental, 3 domaines sont représentés : le visuel, la tactile et l’auditif ; ils caractérisent l’évocation.
Le passage du niveau physique au niveau mental, donc de la perception à l’évocation s’appelle la représentation mentale. Il existe 3 formes de représentations mentales : visuelles, auditives et tactiles (kinesthésiques).
Les représentations mentales relèvent de tout ce que la civilisation a inventé pour que le réel soit communiqué.
A partir du moment où celles-ci ont été repérées, il faut se demander si elles sont efficaces à la tâche demandée.
Pour Antoine de La Garanderie, l’apprentissage passe par l’organisation de l’évocation, c’est-à-dire qu’il faut appliquer ses propres manières de faire, ses représentations mentales à l’apprentissage pédagogique.
L’enfant apprend alors à gérer son mental de manière personnel, à savoir quel est le projet qu’il a au moment de l’évocation : c’est le projet d’attention à court ou à long terme. S’il y a un projet d’attention au départ, un processus d’apprentissage va pouvoir d’installer, s’il n’y a pas de projet, il y a risque d’échec.
Les gestes mentaux.
La mise en évocation induit des gestes d’attention. Il en existe 5 : l’attention, la mémorisation, la réflexion, la compréhension et l’imagination.
Mais tout peut se croiser au niveau mental : tout ce qui a été vu ne relève pas forcément du visuel au niveau des représentations mentales, tout ce qui a été entendu ne relève pas que de l’auditif, idem pour le perçu et le niveau tactile.
Ces croisements constituent des profils spécifiques à chaque apprenant. Un élève peut très bien fonctionner une année parce que son professeur a le même profil que lui et être en échec l’année d’après parce que son profil ne correspond plus à celui de l’enseignant.
Il faut avoir le réflexe de dire « Je lui donne à entendre, à voir, à percevoir, à l’élève de le mettre dans sa tête où il veut ».
La restitution.
Quand on veut mémoriser quelque chose, on stocke l’information pour ensuite la restituer. Entre les deux processus, la représentation mentale de l’information est nécessaire. Mais on ne peut bien mémoriser que si on a un projet : apprendre une leçon pour la maison (la savoir tout de suite) ou pour la classe le lendemain n’implique pas le même projet. La question à se poser alors est : quelle utilisation vais-je faire de cette information ? est-ce pour une interrogation orale ? écrite ? un exposé ?
Avec la représentation mentale, le travail de restitution est plus rapide et efficace.
La prise de conscience des procédures mentales favorise l’apprentissage. Ces procédures peuvent être efficaces ou inefficaces, il faut trouver celles qui le sont. C’est le mode d’emploi pour faire travailler l’intelligence. Lorsque l’itinéraire d’apprentissage est efficace, il réconforte l’enfant, c’est un soulagement pour les parents et pour les enseignants.
Delphine ROUX-PARIS déléguée PEEP à l’école maternelle de Mens.