Réponse impérative avant demain mercredi 31 octobre à 16 heures !!!
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Blog Grenoblo – Trièvo – Matheysin à tendance écolo – centriste…
Réponse impérative avant demain mercredi 31 octobre à 16 heures !!!
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Pas content, François !
Nos députés osent tout…
Le « Nouveau Centre », c’est-à-dire les anciens députés UDF ralliés à M. Sarkozy, ne remplit pas les conditions pour bénéficier du financement public de la vie politique. En effet, malgré les efforts de M. Morin (qui a présenté des membres de sa famille, les secrétaires, son chauffeur, etc) et autres, il n’a pas eu au moins 50 candidats aux élections législatives à dépasser le seuil de… 1 % des suffrages.
C’est embêtant, mais tout peut s’arranger.
Son groupe à l’Assemblée nationale vient de déposer une proposition de loi »relative au pluralisme et à l’indépendance des partis politiques », qui a pour unique objet de changer les règles en la matière : désormais, pourraient aussi recevoir l’argent public les partis qui ont au moins quinze députés (http://www.assemblee-nationale.fr/13/propositions/pion0296.asp).
Cela tombe assez bien, puisqu’ils en ont, comme par hasard, un peu plus. Si elle était adoptée, cette proposition profiterait exclusivement au… « Nouveau Centre ».
On n’est jamais si bien servi que par soi-même… surtout quand on vote la loi, censée incarner l’intérêt général !
Si la mesure a reçu sans surprise le soutien de l’UMP, elle emporte également l’adhésion des communistes. Si d’aventure ils étaient concernés à l’avenir…
Pendant ce temps, du côté du Nouveau centre, on se préparait à trinquer. Pas uniquement parce que cette proposition de loi a toutes les chances d’être adoptée, mais aussi parce que ce mardi était jour d’inauguration du siège du parti, rue de Grenelle, dans le VIIe arrondissement de Paris. 140 m2, 5000 euros de loyer mensuel. Bonne affaire. La manne financière prévue (1,8 million d’euros) devrait aussi permettre de garnir les murs blancs d’affiches aux couleurs du parti.
Certes, depuis 1988, la loi sur le financement des partis a déjà été modifiée à huit reprises. Et les modifications antérieures étaient déjà intervenues après les élections. Mais, pour la première fois, le changement intervient avant que l’enveloppe publique ne soit répartie. Répartition qui sera définie le 30 novembre. Il y avait urgence.
► Addendum le 24/10/2007 à 23h50: l’examen du texte à l’Assemblée nationale a été ajourné mercredi, après de nombreux incidents de séance intervenus au moment de la discussion de la proposition de loi.
Pétition demandant un moratoire sur les presse-citron électriques
Madame la députée, Monsieur le député,
Vous allez examiner prochainement un projet de loi relatif aux presse-citron électriques, qui a été adoptée par le Sénat le 23 mars et qui transpose notamment la directive 2001/18/CE relative à leur commercialisation.
Nous ne sommes pas opposés aux presse-citron électriques en tant que tels. Nous sommes même pour leur utilisation dans un milieu confiné qui permettraient de réduire le temps de travail des cuistots et des cuistotes.Nous sommes également conscients que les presse-citron électriques permettraient d’apporter de nombreux bénéfices tels que : soulagement des utilisateurs souffrant d’arthrites, récupération intégrale du jus de citron etc.
-Mais considérant :
(1) Le refus des fabricants d’entourer le moteur électrique des appareils d’une triple enceinte de confinement qui fait courir des risques considérables d’explosion en cas de surchauffe (Cf le rapport secret du KGB concernant la responsabilité d’un presse-citron électrique branché dans la caféteria de la centrale de Tchernobyl dans la catastrophe du même nom).
(2) Que les inévitables éclaboussures liées à la force centrifuge de l’appareil exposent les utilisateurs au risque d’infiltration de jus de citron dans des lésions cutanées mineures , entrainant des douleurs convulsives qui peuvent provoquer des crises cardiaques chez les personnes les plus fragiles ( une surmortalité de 23% est à déplorer en Ouzbékistan depuis 1969, année de commercialisation des premiers presse-citron électriques)
(3) Que tout défaut d’isolation électrique peut aboutir à une sur-ionisation du jus de citron dont l’absorption entraine une altération rapide des tissus digestifs (cf l’expérience du professeur Choron de l’université libre d’Harare Kiri, qui a prouvé que des crapauds nourris au jus de citron ionisé voyait leur espérance de vie réduite des 2/3)
(4) Le risque qu’un assoupissement de l’utilisateur du presse-citron électrique dans sa cuisine fasse déraper sa main du pressoir, qu’il renverse la casserole en train de mijoter sur la cuisinière à côté du plan de travail, que son contenu s’enflamme, que ça mette le feu au rideau , que l’appartement puis l’immeuble s’enflamme, que les cuves de gasoil de la chaudière collective explosent, que l’incendie se répande dans tout le quartier puis toute la ville, que les autorités militaires du pays croyant à une attaque ennemie ripostent par une frappe nucléaire etc.
Nous vous demandons, Madame la députée, Monsieur le député, d’inscrire dans ce projet de loi un amendement visant à interdire temporairement, pour une durée d’au moins cinq ans, la commercialisation des presse-citron électriques, que ce soit pour une utilisation domestique, professionnelle ou militaire. Cela dans le but de permettre des recherches supplémentaires dans le domaine des effets sur la santé – avec notamment la mise au point de nouvelles méthodes de toxicologie appropriées – et sur l’environnement – avec des expérimentations en plein air lorsque cela est nécessaire, même si elles doivent rester limitées en raison des risques potentiels.
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Premiers signataires :
-Georges Lemmon, président du CRIICIT, centre de recherche indépendant en citrologie appliquée.
-Armand Lafaux, président des débrancheurs volontaires de presse-citron.
Une pétition signée Anton Suwalki
Source: http://imposteurs.over-blog.com/pages/Pour_rire_un_peu-41727.html
Yann PETRUCCI, sans doute le Trièvois le plus célèbre de tous les temps vient encore d’être couronné en recevant le 3ème prix d’un concours organisé par les nouvelles du pays pour sa magnifique nouvelle: « Maudits » que vous pourrez lire ci dessous.
Monsieur PETRUCCI, , prix Renaudot 2001, prix Goncourt 2003, auditeur de l’Américan Society of Litterature, auteur de best sellers traduit en plus de 88 langues vit loin de la foule de ses admirateurs à Fourchon, hameau perdu de Saint Baudille et Pipet.
Information exclusive Dodiblog: il viendrait d’être nommé membre de l’académie Française. On le voit içi essayer son habit d’immortel en compagnie de Cécilia SARKOZY dont le tout Paris bruisse de la rumeur qu’il serait le nouvel amant.
Autre scoop à mettre encore au conditionnel, PETRUCCI serait pressenti par le comité Nobel d’Oslo pour recevoir le prix Nobel de littérature 2008.
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Et maintenant l’oeuvre
Maudits
Que faisons nous, là, devant cette maison sinistre, un soir tempétueux d’automne? Cette question se répète inlassablement dans notre tête, mais ne nous empêche pas de nous retrouver inéluctablement attirés par le mystère morbide qui s’en dégage. Nous n’essaierons pas de frapper à la porte ; il ne fait aucun doute que l’habitant des lieux ne viendra pas nous ouvrir à cette heure inhabituelle. Silencieusement, nous contournons la bâtisse dont les hauts murs gris nous rappellent ceux d’une prison. Une fenêtre entrouverte nous permet de nous glisser à l’intérieur dans une cuisine simple et bien rangée. Trop sans doute. Dans la pénombre les ustensiles semblent en ordre de bataille prêt à en découdre avec l’intrus que nous sommes. Peu rassuré, nous franchissons rapidement une porte qui nous mène dans un couloir sombre et humide où des frissons d’angoisse commencent à nous parcourir. Il est maintenant évident que ce lieu abrite un désespoir profond dont l’issue ne peut être que fatale. Sans nous attarder sur les différentes ouvertures qui donnent sur des pièces plus noires qu’un four, nous grimpons lentement les quelques marches qui mènent à l’étage supérieur. C’est là, dans ce silence sépulcral que nous entendons les premiers gémissements. Plus qu’une douleur, ces plaintes trahissent la peur et un profond refus de l’avenir, et finissent de nous faire dresser les cheveux sur la tête. En même temps que ces bruits, une pale lueur se glisse sous la première porte du palier supérieur. Loin de nous rassurer, cette lumière semble le premier signe d’une descente infernale. Nous l’ouvrons lentement, attentifs à l’horreur qui nous attend derrière. Le choc de la vision qui s’offre à nous n’en est que plus brutal tant elle ne correspond pas à notre attente : un homme est assis à un bureau, de dos, face à une fenêtre aux rideaux tirés. Une faible lampe éclaire la table. Ce tableau, rassurant de prime abord, est très vite assombri par les soubresauts qui agitent le petit homme replet, et par l’ambiance glaciale de la pièce. Malgré l’envie de faire demi tour et de quitter à toute jambe ce lieu d’effroi, nous nous approchons, et jetons un coup d’oeil par dessus son épaule. Nous entendons maintenant plus distinctement ses petits cris ; des « Non, non, non… » répétés inlassablement. Ses doigts s’agitent sur une carte postale qu’il tourne et retourne sans arrêt. Notre vue perçante, apanage des conteurs, nous permet de distinguer le sujet de l’image : une scène dans un village au début du vingtième siècle, sans doute en hiver. Nous pouvons reconnaître les sommets des 2 Soeurs du Vercors dans le lointain. Quelques hommes sont à ski dans le centre de la photo, entourés de plusieurs personnes, hommes, femmes, enfants. Et dans le fond, presque invisible, un personnage plus irréel dont la seule vue nous arrête le coeur : un vieil homme, courbé au point que ses mains gantées touchent presque le sol. Sa silhouette a été inutilement entourée au crayon, afin d’attirer l’attention. Son visage est ingrat et ses yeux trop clairs semblent toujours fixés le même point. De cet homme, de cette silhouette exsudent toute la noirceur que nous avons ressentie depuis notre arrivée. Au dos de la carte quelques mots manuscrits et mystérieux font référence à l’être de cauchemar :
« Une vieille carte qui devrait sans doute vous intéresser. Rappelez vous de lui faites jouer votre mémoire. Un ami. ».
C’est sur la froide ironie de ce dernier terme que nous décidons de nous retirer, de quitter ce lieu malsain qui commence à nous coller à la peau et de retrouver le confort serein de notre existence, laissant, avec quelques remords, le malheureux homme, seul, face à son terrible destin.
Je m’appelle François Verflucht. Je n’ai jamais été courageux et ce n’est certainement pas maintenant que cela va commencer. J’ai peur. C’est apparemment un trait de caractère héréditaire que les hommes de ma famille traînent de génération en génération depuis que… C’est aussi pour cela que je n’ai aucune honte à sangloter comme un enfant qui s’endort dans le noir. C’est un peu ce que je suis, n’est ce pas? Perdu dans le noir, sans lumière, ni espoir d’un matin prometteur. J’ai peur. Je tourne et retourne la carte entre mes doigts, relisant ces quelques mots, revenant sans arrêt à la photo, et à ce personnage à l’allure ridicule d’un crapaud mais aux yeux si froids, si perçants, que je sais que c’est moi, et moi seul, qu’ils regardent. « Rappelez vous de lui, faites jouer votre mémoire. » Pas besoin de cette précision. Je sais qui il est ; je l’ai toujours su depuis ma naissance, depuis avant ma naissance même. J’ai vécu toute ma vie, jour après jour, dans cette attente angoissante de me trouver face à lui. Comme mon père, et le père de mon père et comme les dix générations me précédant. Malgré l’épuisement qui me gagne, je trouve la force d’ouvrir le tiroir de mon bureau. J’en sors cette enveloppe parcheminée qui a traversé les siècles et dont je répands le contenu ; une enveloppe que chacun de mes ancêtres a transmise à son fils dès qu’il avait atteint l’âge de comprendre. Mais peut on jamais comprendre? Au moins le mal-être ressenti depuis la naissance trouvait-il là une explication. L’attente n’en devenait cependant que plus insupportable.
Des cartes, des photos, des images, des gravures, une lettre, sont étalées devant moi. Différents lieux, différentes époques, différentes situations, mais toujours ce même vieil homme dans le fond, toujours ces mêmes yeux qui ont fixé chacun de mes ancêtres avant d’en finir avec eux. Là, sur cette image adressée à un de mes aïeuls, une scène de guerre napoléonienne et sur une colline cet être qui nous regarde. Ici, sur cette autre carte envoyée à mon grand père, un paysage bucolique et champêtre respirant la vie, mais derrière un arbre toujours cet être qui nous regarde. Et au dos de chaque carte, toujours ces mêmes mots « Rappelez vous de lui » dont le vrai sens n’échappa à aucun de ceux qui m’ont précédés et qui voulait dire : « J’arrive, je suis là, pour toi, maintenant ».
Je ne peux pas m’empêcher d’en vouloir au premier de ma lignée, Jean Verre-flute, qui a été à l’origine de notre disgrâce et qui, pour un intérêt égoïste, a sacrifié l’ensemble de ses descendants. Les questions qui n’ont pas cessé de jalonner mon existence me reviennent par vagues successives et se brisent sur la certitude de ma fin prochaine. Malgré sa courte lettre de repentance écrite en 1718 après le supplice public de son vieil associé, l’incompréhension demeure. Pourquoi l’avoir dénoncé comme sorcier et le vouer ainsi à une mort atroce, déclenchant son sombre courroux? Pourquoi n’avoir pas tenu compte de la ténébreuse imprécation du vieil homme sur le bûcher, le vouant lui et ses descendants à l’enfer glacé? Pourquoi nous avoir tous engagés, de fait, dans ce malheur?
Je sens le froid de la pièce me gagner peu à peu, engourdissant mon esprit et enlisant ces dernières pensées dans une brume sans réponse. Le vieil homme est de retour. Je sens ses yeux m’envahir, se nourrir de moi, me dévorer de l’intérieur. Il vient me chercher maintenant. Je sens une douleur atroce m’enserrer le cerveau, Je sens mon cri silencieux tenter d’avaler une dernière bouffée d’air. Je sens une éternité d’enfer s’ouvrir en moi. Je sens, enfin, dans une ultime bribe de conscience, un léger sourire sur mes lèvres gelées. Cette malédiction s’achèvera avec moi. Malgré ma couardise, j’ai trouvé la force d’y mettre fin. Je n’ai pas d’enfants.
Yann Petrucci
38 ans
38710 St Baudille et Pipet
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Eh oui, c’est déjà fini ! Mais pour le plaisir, une autre oeuvre de ce génie des lettres:
Une bonne nouvelle qui passe bien inaperçu entre le drame du couple Sarkozy, la grève de la SNCF et les larmes de Chabal: le traité simplifiésur les institutions Européennes vient d’être signé à Lisbonne. Cela intervient une peu moins de 2 ans après l’échec du référendum avec une mise en oeuvre rapide au 1er janvier 2009. Voyons cela plus en détails.
Ce qui est conservé du projet de constitution:
Le Conseil européen aura un président permanent, qui assurera la représentation extérieure de l’Union, mettant fin à l’aspect le plus ubuesque de la rotation semestrielle des présidences par pays. Actuellement chaque pays préside l’union pour 6 mois tous les… 13 ans et demi !!! Mais la rotation restera pour la présidence des conseils des ministres sauf pour celui des affaires étrangères qui sera présidé par le haut représentant (voir plus bas).
La cohérence de la politique étrangère et de sécurité commune sera renforcée par la nomination d’un haut représentant, qui sera en même temps vice-présidentde la Commission européenne et disposera d’un important service diplomatique. L’UE disposera d’un véritable ministre des Affaires étrangères, même s’il n’en aura pas le titre, chose qui était prévu dans la constitution. Il remplacera le haut représentant actuel et le commissaire européen aux affaires étrangères qui faisaient double emploi. Il présidera le conseil des ministres des affaires étrangères de l’union.
Pour plus d’efficacité, la Commission, qui fait les propositions législatives, comptera, à partir de 2014, un nombre de commissaires égal à deux-tiers des État membres, alors qu’actuellement chaque État a « son » commissaire.
Le Parlement européenva étendre son pouvoir de co-décision législative avec les États membres sur les questions sensibles de justice, sécurité et d’immigration légale. Les Parlements nationaux pourront demander à la Commission de revoir une proposition s’ils jugent qu’elle empiète sur leurs compétences.
Le traité intégre la Charte des droits fondamentaux, 54 articles sur les droits du citoyen (liberté, égalité, droits économiques et sociaux).
Par pétition, un million de citoyens européens peuvent « inviter » la Commission européenne à « soumettre » une proposition législative dans un domaine donné.
En matière de coopération judiciaire et policière, la plupart des décisions seront prises désormais à la majorité, et non plus à l’unanimité.
L’unanimité demeure cependant la règle pour la politique étrangère, la fiscalité, la politique sociale ou la révision des traités.
Pour les décisions prises à la majorité, le vote à la double majorité- 55% des États représentants 65% de la population – remplacera l’usine à gaz actuelle de triple majorité.
Clause de sortie: le traité introduit la possibilité pour un pays de quitter l’Union dans des conditions à négocier avec ses partenaires.
Ce qui a été abandonné
Les références – hymne, drapeau ou devise- qui auraient selon lui permis aux citoyens de s’identifier à une construction européenne désincarnée.
De facto, le vote à la double majorité n’entrera en vigueur qu’en 2017et l’Union devra donc vivre dix ans de plus avec des mécanismes de décision qui datent d’il y a 50 ans, lorsqu’elle ne comptait que six États membres. Merci Attac !
Le Traité constitutionnel remplaçait tous les Traités existants par un document unique et lisible. Le nouveau texte conserve le Traité de Rome et le Traité de Maastricht, eux-mêmes déjà modifiés par les Traités d’Amsterdam et de Nice, en y apportant près de 300 modifications supplémentaires. C’est un mille feuilles législatifs! Les partisans du non parlaient d’un texte compliqué, on ne les entend plus…
Les concessions aux récalcitrants
Comme on pouvait s’y attendre, le rejet du projet de constitution obligeant à la réouverture des négociations a relancé le marchandage des Euro-sceptiques. Ceux ci ont eu gain de cause sur certains points mais on pouvait s’attendre à pire!
Une bonne partie des discussions de la soirée à Lisbonne a tourné autour de la demande italienned’obtenir au moins un poste d’eurodéputé supplémentaire, afin de ne pas décrocher des pays de taille voisine, comme la France et le Royaume-Uni. Cela a été accordé à Romano Prodi, sous pression dans son pays. L’Italie disposera de 73 élus, comme le Royaume-Uni, contre 74 à la France. Du coup le nombre total de membres du Parlement européen passera de 750 à 751. Impressionnant !
A deux jours de leurs élections législatives, les Polonais, qui contestaient le nouveau système de vote prévu par le traité, ont obtenu le renforcement du mécanisme de « Ioannina », qui permet à quelques États, même s’ils n’atteignent pas la minorité de blocage, de geler pendant quelque temps une décision approuvée par la majorité. Ce mécanisme fera l’objet d’une déclaration jointe en annexe au nouveau traité, et un protocole précisera qu’il ne pourra être modifié qu’à l’unanimité. Pitoyable! Varsovie a arraché aussi la désignation d’un avocat général polonais auprès de la Cour européenne de justice. Si ça leur fait plaisir !!!
Le Royaume-Unia obtenu un statut d’exception. Il ne sera pas dans l’euro, choisira à la carte les coopérations policières et judiciaires auxquelles il souhaite adhérer et ses citoyens ne bénéficieront pas de la Charte des droits fondamentaux: c’est un « self-service », a regretté le député européen Andrew Duff, un libéral-démocrate britannique.
La mise en oeuvre:
Signature:Le 13 décembre à Lisbonne par les chefs d’État et de gouvernement.
Ratification:Elle sera organisée dans chaque État, au cours de l’année 2008, par la voie parlementaire ou référendum. L’accord de tous les États est requis. La phase de ratification pourrait être risquée dans certains pays. Ainsi Gordon Brown, le premier ministre britannique, doit-il faire face à une violente campagne des milieux euro-sceptiques qui demandent l’organisation d’un référendum. Seule l’Irlande est tenue par sa Constitution d’organiser un tel référendum. En France, le président Sarkozy a annoncé durant sa campagne qu’il opterait pour un vote du Parlement.
On peut regretter une ratification par voie parlementaire mais peut on faire autrement? Actuellement le rejet d’un seul pays sur 27 suffit à bloquer le processus. Et les votes négatifs sont souvent suscités par un rejet de la politique intérieur. On pourrait s’inspirer à terme de l’exemple Suisse qui valide un référendum moyennant majorité du peuple et des cantons. Bel exemple d’intégration Européenne si l’on comptait l’ensemble du corps électoral comme une entité unique tout en exigeant un vote favorable dans une majorité de pays de l’union.
Entrée en vigueur:Le traité s’appliquera à partir du 1er janvier 2009 si les procédures de ratification sont terminées. Clauses particulières. La réduction du nombre de commissaires n’aura lieu qu’à partir de 2014. Comme signalé plus haut, le nouveau système de vote sera appliqué à partir de 2014 ou, si un État le demande, de 2017.
Ensuite:
Il faudra se mettre d’accord avant 2009 sur les noms des présidents de la Commission et du Conseil européen, ainsi que sur ceux du « ministre » des Affaires étrangères et du prochain président de l’Eurogroupe, fonction assumée pour l’instant par le Premier ministre luxembourgeois Jean-Claude Juncker.
Nicolas SARKOZY a déjà son idée: il verrait bien José Manuel Barroso rempiler à la Commission et estime qu’il serait « intelligent » que Tony Blair préside le Conseil européen.
Lorsque cette épreuve sera surmontée, les détenteurs des nouveaux postes devront se créer un espace pour exister, comme le montre la lutte incessante de Juncker pour parler au nom de l’euro dans les enceintes internationales comme le G7.
Le président du Conseileuropéen devra se battre face à 27 chefs d’État et de gouvernement qui n’entendent pas, Nicolas Sarkozy en tête, lui céder les premiers rôles.
Le responsable des Affaires étrangèresde l’UE, qui sera enfin doté d’un service diplomatique et d’un budget à sa mesure, devra jouer des coudes face à des ministres et à leurs administrations jalouses de leurs prérogatives.
Le Royaume-Uni a mené une bataille de tranchées pour limiter son pouvoir et il faudra une véritable révolution culturelle pour que la diplomatie française cesse de faire cavalier seul.
Enfin, la durée de vie du traité n’est pas définie et certains arrangements, comme le nombre de sièges au Parlement européen de commissaires, devront à court ou moyen terme être révisés, ce qui laisse présager d’autres querelles.
Et au delà ?
Dans quelques années, sous la pression du Parlement européen et des citoyens, on regroupera l’ensemble de ces dispositions dans un seul texte, qui donnera à l’Union européenne sa charte fondatrice, cohérente et lisible.
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Pour finir dans l’allégresse, vous pouvez écoutez l’ode à la joie, l’hymne de l’union Européenne qui n’est autre que la neuvième symphonie composée en 1823 par Ludwig van Beethoven: http://europa.eu/abc/symbols/anthem/index_fr.htm
Source: http://vge-europe.eu/
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