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Pas content, François !
Nos députés osent tout…
Le « Nouveau Centre », c’est-à-dire les anciens députés UDF ralliés à M. Sarkozy, ne remplit pas les conditions pour bénéficier du financement public de la vie politique. En effet, malgré les efforts de M. Morin (qui a présenté des membres de sa famille, les secrétaires, son chauffeur, etc) et autres, il n’a pas eu au moins 50 candidats aux élections législatives à dépasser le seuil de… 1 % des suffrages.
C’est embêtant, mais tout peut s’arranger.
Son groupe à l’Assemblée nationale vient de déposer une proposition de loi »relative au pluralisme et à l’indépendance des partis politiques », qui a pour unique objet de changer les règles en la matière : désormais, pourraient aussi recevoir l’argent public les partis qui ont au moins quinze députés (http://www.assemblee-nationale.fr/13/propositions/pion0296.asp).
Cela tombe assez bien, puisqu’ils en ont, comme par hasard, un peu plus. Si elle était adoptée, cette proposition profiterait exclusivement au… « Nouveau Centre ».
On n’est jamais si bien servi que par soi-même… surtout quand on vote la loi, censée incarner l’intérêt général !
Si la mesure a reçu sans surprise le soutien de l’UMP, elle emporte également l’adhésion des communistes. Si d’aventure ils étaient concernés à l’avenir…
Pendant ce temps, du côté du Nouveau centre, on se préparait à trinquer. Pas uniquement parce que cette proposition de loi a toutes les chances d’être adoptée, mais aussi parce que ce mardi était jour d’inauguration du siège du parti, rue de Grenelle, dans le VIIe arrondissement de Paris. 140 m2, 5000 euros de loyer mensuel. Bonne affaire. La manne financière prévue (1,8 million d’euros) devrait aussi permettre de garnir les murs blancs d’affiches aux couleurs du parti.
Certes, depuis 1988, la loi sur le financement des partis a déjà été modifiée à huit reprises. Et les modifications antérieures étaient déjà intervenues après les élections. Mais, pour la première fois, le changement intervient avant que l’enveloppe publique ne soit répartie. Répartition qui sera définie le 30 novembre. Il y avait urgence.
► Addendum le 24/10/2007 à 23h50: l’examen du texte à l’Assemblée nationale a été ajourné mercredi, après de nombreux incidents de séance intervenus au moment de la discussion de la proposition de loi.
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