Communiqué de Philippe de Longevialle, président du MoDem Isère
Pour qui roule le Dauphiné Libéré ?
Depuis de nombreux mois, les français ont le sentiment qu’il existe de moins en moins de presse indépendante en France. Les manipulations médiatiques par l’intermédiaire de vrais/faux instituts de sondage, les campagnes d’informations orientées et orchestrées par un parti, en l’occurence l’UMP, ont été dénoncées par plusieurs candidats à la Présidentielle.
L’intégrité de la grande majorité des journalistes n’est pas en cause, mais les liens économiques entre les grands groupes de presse privés et le pouvoir, quels qu’ils soient, sont de plus en plus évidents et font peser sur les rédactions une pression chaque jour plus lourde. Or la liberté de la presse est un des fondements de la Démocratie, et sans doute le dernier vrai contre-pouvoir dans une société qui en compte de moins en moins.
A Grenoble, cette situation devient pesante. Malgré nos protestations répétées auprès de ses responsables rédactionnels, le Dauphiné Libéré a aujourd’hui clairement pris fait et cause pour le candidat de l’UMP aux municipales de Grenoble. Articles nombreux et flatteurs, journaliste n’hésitant pas à afficher sa proximité avec le candidat UMP, espaces systématiquement plus importants que pour d’autres candidats, jusqu’à la « une » du mardi 11 décembre consacrée au candidat de l’UMP Fabien de San Nicolas, doublée de la presque totalité de la page 3 : le Dauphiné Libéré annonce délibérément la couleur et a déjà choisi ses candidats du 2ème tour, comme il l’avait fait aux législatives avec Alain CARIGNON.
La proximité du candidat UMP avec le Président de la République laisse supposer quelques interventions de haut niveau. A moins qu’il ne s’agisse d’initiatives locales pour les devancer ? La question reste posée.
Toujours est il que cette situation choque de très nombreux isérois et crée un déséquilibre que nous ne pouvons plus accepter sans réagir. Le Dauphiné Libéré, autrefois organe de presse puissant et respecté, porte de plus en plus mal son nom et la démocratie pluraliste se trouve ainsi en danger. Seule consolation : en agissant de cette manière, cette presse « traditionnelle » perd chaque jour de son crédit au profit de nouveaux médias locaux.
Le « Daubé » n’est plus le seul média, internet prend une place prépondérante et le service public est toujours là pour rééquilibrer un petit peu la barre. Mais pour combien de temps ?
Le site de Philippe de Longevialle: http://www.delongevialle.fr/news.php
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