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Comme le vent, les courants marins peuvent produire de l’électricité. Personne n’en a jamais vraiment douté. Mais quand le pétrole coûtait presque rien, qui se souciait de cette possibilité ? Aujourd’hui, tout est en train de changer. Les énergies renouvelables, de toutes origines, sont mises en valeur. Voilà pourquoi l’idée portée par la petite société quimpéroise HydroHélix a finalement, après des années de mortes eaux, trouvé un courant porteur. Le consortium Sabella réunissant plusieurs entreprises a été créé. L’hydrolienne est le produit de leur réflexion et leur travail qui sera officiellement présentée vendredi prochain à Bénodet.
La Sabella D03. Les images de synthèse de l’hydrolienne montre un rotor à six pales de trois mètres de diamètre et une génératrice solidement arrimés à une structure métallique. Cette structure sera fixée sur les fonds marins grâce aux blocs de béton. Les hydroliennes industrielles devraient faire trois fois cette taille. La Sabella D03 va être assemblée sur le quai du commandant l’Herminier, à Bénodet, à partir de mercredi. Vendredi, Jacqueline Tabarly baptisera l’engin. L’immersion, à une profondeur de 19 mètres dans l’embouchure de l’Odet, devrait avoir lieu le 31 mars. Si les conditions météo le permettent.
Et après ? La pose du prototype va permettre de vérifier la technique, l’impact sur l’environnement, mais surtout le modèle économique. L’hydrolienne va produire de l’électricité. Quel sera le niveau de maintenance requis, le rendement, la résistance de l’engin ? Quel sera aussi le prix de revient du kW/h ? Durant les mois qui vont suivre, des partenaires industriels plus importants pourront se montrer intéressés. Une nouvelle étape, délicate à négocier pour les porteurs du projet. Une chose est déjà clairement annoncée : il faudra trouver un nouveau site pour la première hydrolienne industrielle. Sans doute dans le Finistère (raz de Sein, Chaussée de Sein, Fromveur). Mais toujours dans la concertation.
Le prototype de 3 m de diamètre et de 5,5 m de haut, soit une construction à l’échelle d’un tiers, sera ensuite expérimenté sur des “sites plus propulsifs”, a indiqué à l’AFP Jean-François Daviau, responsable de l’une des quatre entreprises réunies au sein du consortium “Sabella”.
L’utilisation de la force des courants de marée pour produire de l’électricité est à l’origine du projet “Marénergie”, labellisé par le Pôle breton de compétitivité “Mer”, qui a bénéficié d’aides publiques des collectivités locales et territoriales ainsi que de l’Ademe.
Sous l’eau, la production électrique de “Sabella” sera suivie grâce à une instrumentation complète permettant le calcul de la vitesse du courant et la collecte des paramètres de fonctionnement. L’environnement de l’hydrolienne sera également examiné pour détecter un éventuel impact environnemental, alors qu’une caméra sous marine observera le comportement des poissons.
Les opérations de validation permettront la définition puis la construction d’une tête de série industrielle à partir de 2009 sur un site maritime retenu pour la force de ses courants, puis son implantation sur site en 2010, a-t-on également indiqué.
L’énergie hydrolienne est encore peu développée dans le monde. Des expérimentations sont menées aux Etats-Unis et en Grande-Bretagne.
Source: http://www.ouest-france.fr/2008/03/25/quimper/L-hydrolienne-immergee-dans-une-semaine-53322533.html
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