C’est le magazine «Auto Moto» qui le révèle dans son dernier numéro, le diesel n’a décidément pas toutes les vertus qu’on lui prête. Et en premier lieu le fait que, consommant moins qu’un moteur à essence, un diesel rejette moins de dioxyde d’azote.
Si cela est vrai lorsque le véhicule roule, ça ne l’est plus si l’on considère la façon dont on raffine le carburant. En effet, afin de limiter les émissions de particules – un grave polluant spécifique au diesel -, les constructeurs réclament des carburants largement désoufrés. Pour obtenir ce résultat en raffinerie, il faut utiliser beaucoup d’hydrogène. Or, l’hydrogène est obtenu par une réforme du méthane qui émet 10 tonnes de CO2 pour une seule tonne d’hydrogène produite. « Auto Moto » en conclut logiquement que, pour produire un seul litre de gazole désoufré, on rejette la bagatelle de 2,35 g de CO2 . Notre confrère soulève du coup le calcul erroné du bonus-malus actuel des diesels. Il faudrait leur ajouter ces 2,35 g par litre, ce qui, pour un véhicule crédité de 4,5 l/100, soit 120 g de CO2, ferait passer en réalité à 130 g/km. Les gazoles désoufrés seront imposés à partir du 1er janvier 2009 avec un gain médiocre sur les particules, mais une technologie qui multiplie les rejets d’oxydes d’azote (NOx), autrement plus dangereux pour la santé.
Danke, Karin…
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