Suite à une étude publiée par l’Institut Montaigne, en juillet dernier, intitulée « Eoliennes : nouveau souffle ou vent de folie ? », le Syndicat des énergies renouvelables a rédigé un rapport, réfutant point par point l’argumentation de l’auteur, Vincent Le Biez. Selon le SER, celui-ci aurait fait preuve d’un exercice anti-éolien. Le Syndicat des énergies renouvelables vient de publier un rapport, contestant point par point les arguments de Vincent Le Biez, auteur d’une étude sur l’impact du coût de l’éolien pour l’Institut Montaigne. Le développement de l’énergie éolienne en France tel que l’a envisagé le Grenelle de l’environnement ne serait « pas la solution économique la plus appropriée », et ne répondrait « pas à un besoin étant donné la sobriété du parc de production électrique français en termes de CO2 ». Voilà les conclusions de Vincent Le Biez, auteur de l’étude « Eoliennes : nouveau souffle ou vent de folie ? ». Ainsi, l’homme évaluerait le surcoût du développement de l’éolien en France à 2.5 milliards d’euros par an à l’horizon 2020.
Surcoût ou économie ?
Le SER conteste la méthodologie et les hypothèses choisies par l’auteur pour arriver à ce résultat, affirmant même que l’étude « cache un parti pris anti-éolien ». Le syndicat tente donc d’apporter ses explications. En résumé, le SER a estimé que :
- Evaluer le surcoût du développement de l’éolien offshore à partir des seuls tarifs d’achat actuels (sachant que les progrès à venir seront susceptibles de faire baisser les coûts) n’est pas pour l’instant possible. Pour le SER, les chiffres de l’étude indiquerait un surcoût d’un peu plus d’1 milliard d’euros.
- La dégressivité du tarif d’achat conduit à une baisse de 12% du coût d’installation de l’éolien à l’horizon 2020, et que le surcoût engendré serait de 360 millions d’euros. – Vincent Le Biez n’a pas tenu compte des coûts «réseau» lié au nucléaire, au gaz ou au charbon. Le surcoût annuel lié au raccordement réseau représenterait près de 260 millions d’euros.
- L’auteur aurait « oublié » la réévaluation du prix des matières premières, ce qui conduirait à une charge supplémentaire « et injustifiée » de 660 millions d’euros. – L’auteur n’aurait pas pris en compte le coût des émissions de carbone évitées par la production éolienne, soit une économie finale de 500 millions d’euros.
- L’auteur n’a pas intégré l’économie réalisée par la construction évitée de centrales thermiques ou nucléaires : économie de 920 millions d’euros. Le SER conclut qu’en reprenant chacun des postes sur lesquels s’appuie Vincent Le Biez, « l’éolien terrestre représente pour la collectivité un gain net de l’ordre de 1.2 milliard d’euros par an à partir de 2020. Dans ces conditions, l’énergie éolienne ne représentera pas un surcoût, mais un bénéfice pour chaque foyer français évalué à 48 euros par an ».
Concernant le terme « économie » il y a un aspect autre que financier, c’est celui qui fache le plus dans le domaine des fournisseurs d’énergie et du coup les plus hautes instances politiques !