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Archive mensuelle de décembre 2008
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Appel, publié dans Marianne, signé par dix-sept personnalités de la droite, du centre, de l’écologie et de la gauche républicaine. A situation exceptionnelle, rassemblement inédit… J’ai juste légérement surligné quelques signataires qu’il me paraissaient utile de noter…
Il se passe de drôles de choses dans notre République. L’actuel Président avait bien promis la rupture. Rupture il y a, mais pas seulement telle qu’elle avait été annoncée.
Un gouvernement marginalisé, dont le travail s’avère pré-mâché par les conseillers du Prince. Rupture.
Un Président qui semble déserter la fonction, parlant tour à tour comme croyant ou comme laïc. Rupture.
Un Président qui veut mettre la politique en chiffres, comme s’il s’agissait de vendre des petits pois. Rupture.
Un Président qui entend diriger ses équipes comme un manager d’hypermarché, distribuant bons et mauvais points, primes ou sanctions. Rupture.
Un Président qui reste chef de parti et dont le domaine réservé est davantage la Mairie de Neuilly que la politique de défense. Rupture.
Un Président qui prétend substituer au débat contradictoire traditionnel entre majorité et opposition la mise en scène des divergences entre ses courtisans et ses ministres. Rupture.
Un Président qui affirme devoir être heureux pour gouverner le pays. Rupture.
Un Président qui annule ses rendez vous du soir et du matin pour vivre pleinement son couple. Rupture.
La liste est longue des stupéfiantes innovations, que, volontairement ou involontairement, Nicolas Sarkozy a introduit dans la politique présidentielle. Ce nouveau cours suscite donc des inquiétudes, une anxiété même. C’est cette anxiété, qui risque bien de s’amplifier dans les semaines et les mois à venir, que traduit l’appel républicain de dix-sept hommes et femmes politiques que nous reproduisons ci-dessous. On ne doit pas se tromper sur sa signification : si des personnalités politiques de premier plan qui ont l’habitude de s’affronter sur la scène publique depuis des années, prennent le risque de s’afficher au bas d’un même texte à quelques jours d’un scrutin dont le président lui a annoncé qu’il serait politique, si cet appel a recueilli la signature de plusieurs hommes et femmes politiques de la droite républicaine, c’est bien que le contexte politique créé par huit mois de sarkozysme est totalement inédit.
A lire. A méditer.
Avant d’agir ?
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Pour une vigilance républicaine
Les soussignés se réclament de sensibilités très diverses, et ils ont sur un certain nombre de sujets importants des positions très différentes, mais ils ont malgré tout en commun un certain nombre de convictions et de valeurs qu’ils entendent réaffirmer.
- Leur attachement au principe républicain et, en conséquence, leur refus de toute dérive vers une forme de pouvoir purement personnel confinant à la monarchie élective.
- Leur attachement aux fondamentaux d’une laïcité ferme et tolérante, gage de la paix civile.
- Leur attachement à l’indépendance de la presse et au pluralisme de l’information.
- Leur attachement aux grandes options qui ont guidé, depuis cinquante ans, au-delà des clivages partisans, une politique étrangère digne, attachée à la défense du droit des peuples et soucieuse de préserver l’indépendance nationale et de construire une Europe propre à relever les défis du XXI° siècle.
Au-delà de leurs divergences, les soussignés tiennent à rappeler leur engagement à défendre, séparément ou ensemble, ces impératifs, comme toujours cela fut fait au cours de l’Histoire de la République.
Pierre Lefranc, ancien chef de cabinet du Général de Gaulle
Dominique de Villepin, ancien Premier ministre
Ségolène Royal, ancien ministre, Présidente de la région Poitou-Charentes
François Bayrou, ancien ministre, député des Pyrénées-Atlantiques
Jean-Pierre Chevènement, ancien ministre
Corinne Lepage, ancien ministre
Nicolas Dupont-AIgnan, député de l’Essonne
Bertrand Delanoë, maire de Paris
Maurice Leroy, député de Loir-et-Cher
Nöel Mamère, député de la Gironde
Jean-Christophe Lagarde, député de la Seine-Saint-Denis
Marielle de Sarnez, conseillère de Paris
André Gérin, député du Rhône
Arnaud Montebourg, député de la Saône-et-Loire
Jacqueline Gourault, sénatrice du Loir-et-Cher
Jean-Pierre Brard, député de la Seine-Saint-Denis
Jean-Paul Bled, président des Cercles universitaires d’études et de recherches gauliennes
Pour signer la pétition: http://www.marianne2.fr/L-Appel-republicain-de-Marianne_a83903.html
http://www.dailymotion.com/video/k6JBH6bsS2UgTHQGBM
Fort bien mais… elle arrive quand chez Picca ? Plus optimiste en tous cas que l’article sur la Cleanova
http://www.dailymotion.com/video/k61Qxu17cH99VfRy9d
« On profite de la crise (…) pour mettre en place un projet de société qui selon moi est condamnable » a déclaré le président du MoDem. Concernant l’idée d’une « prime à la casse » pour l’automobile qui devrait être annoncé jeudi par Nicolas Sarkozy, il appelle à ne pas prendre cela « pour du génie ».
François Bayrou, président du Mouvement Démocrate (MoDem), a reconnu mercredi 3 décembre à Nicolas Sarkozy le mérite d’être « présent et actif » à propos de la crise économique mais il a regretté qu’il s’en serve comme d’un « rideau de fumée » pour « imposer un projet de société redoutable ».
« Sur la crise, grosso modo, il est présent et actif », a déclaré François Bayrou à Canal +. « Je ne crois pas qu’on puisse faire de polémique énorme sur ce sujet pour l’instant ».
Investir dans l’éducation
« En revanche, ce qu’on est en train de faire, profitant de la crise, pour imposer un modèle de société qui est redoutable pour la France, ça mérite qu’on se batte », a-t-il ajouté, dénonçant « un dévoiement des principes républicains en France ».
« On profite de la crise, qui fait rideau de fumée, pour mettre en place un projet de société qui selon moi est condamnable », a estimé le député des Pyrénées-Atlantiques.
Alors que le chef de l’Etat doit dévoiler jeudi à Douai (Nord) un plan de relance de l’économie, François Bayrou a relativisé l’idée d’une « prime à la casse » pour l’automobile, qui, selon le journal Le Monde, devrait faire partie de la panoplie de mesures annoncées.
« On a fait ça 10.000 fois. Je ne dis pas que ce soit inutile, ce qu’on sait, c’est qu’au bout du chemin, on retrouve la crise, parce que ça n’est que reculer pour mieux sauter », a-t-il jugé.
« Peut-être est-ce nécessaire, mais ne prenons pas ça pour du génie », a-t-il ajouté, préconisant « un effort exceptionnel en investissements en France », notamment « dans l’éducation ».
et commentaires: http://tempsreel.nouvelobs.com/actualites/20081203.OBS3743/lsreactions00e5.html?l=0
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