Joli succés pour la conférence-débat Modem-Trièves et de l’association Europagora du vendredi 29 mai à Mens. 25 personnes présentes, un nombre tout à fait satisfaisant dans cette campagne électorale particulièrement atone.
Après quelques remarques introductives sur la construction européenne, Ferhat YILMAZ a présenté les grandes étapes de la construction européenne. Il a bien distingué les différents traités qui jalonnent l’histoire européenne (Acte unique européen, traité de Maastricht, d’Amsterdam, de Nice, Constitution européenne et traité de lisbvonne), en précisant leurs avancées respectives.
FY a ensuite tenté de définir l’Union européenne, en la distinguant de la Communauté européenne ou du Conseil de l’Europe, et en expliquant sa spécificité par rapport aux autres organisations internationales classiques.
Rappelant l’état actuel des compétences et la définition du principe de subsidiarité, il a apporté des éclairages sur la fameuse question du « qui fait quoi ? ».
Hubert Weiss, vice président – Ferhat Yilmaz – Philippe de Longevialle, président Modem Isère, adjoint à l’urbanisme de la ville de Grenoble
S’en est suivi une analyse de la composition, du mode de désignation et des fonctions de chacune des institutions du quadrilatère institutionnel européen : la Commission, représentant l’intérêt général européen ; le Parlement, représentant la légitimité démocratique, et le Conseil des ministres ainsi que le Conseil européen, représentant la légitimité inter-étatique.
FY a continué en présentant les mécanismes de prise de décision, au niveau européen , ainsi que les différents textes juridiques (directives et règlement), et leur place par rapport aux droits nationaux des Etats membres.
IL a également tenu à faire le point sur les élargissements et la question des frontières de l’Union, en présentant les Etats candidats et les règles d’adhésion.
FY a terminé en donnant son sentiment sur l’actuelle campagne des élections européennes, et la difficulté des partis politiques à se positionner clairement sur les questions européennes.
Après cette présentation de 90 minutes, place fut laissée aux questions.
On souligne que le scrutin proportionnel donne la chance à des petits partis d’avoir des représentants.
On précise que les députés ne sont pas à l’initiative des lois mais qu’ils peuvent les amender ou les bloquer.
Les lobbies qu’on dénonce souvent sont également présents au niveau national. A Bruxelles, on peut en consulter la liste. Outre les grandes entreprises, les régions Européennes ou les associations telles Greenpeace constituent aussi des lobbies.
Le budget de l’Europe n’est que de 133 milliars d’euros soit 1% du PIB Européen. Sur cette somme, 45% vont à l’agriculture et 30% aux régions. Reste 25% pour les autres actions. Pour mémoire, le budget de relance Américain est de 780 milliards de dollars. On ne peut donc demander à l’Europe ce qu’elle n’a pas les moyens de faire.
On revient sur l’attitude Française toujours prompte à critiquer l’Europe mais souvent bonne dernière pour transcrire dans sa législation des directives Européennes qu’elle a pourtant approuvée.
L’Europe à 2 vitesse: cela existe déjà avec l’Euro (12 pays 16 pays sur 27) ou le traité de shengen.
La soirée se termina peu avant minuit autour d’un verre de l’amitié Européen (bière allemande et belge, vin français et espagnol…). De nombreuses brochures expliquant le fonctionnement de l’union Européenne avaient été apportées par Ferhat. Elles permettront aux participants de se remettre en mémoire la matière de cette exposé particulièrement dense.
On voit içi la délégation Modem quitter Mens sous les vivats de la foule.
Ferhat nous a déjà proposé de faire une nouvelle conférence sur le rôle des régions et les réformes proposées par le comité Balladur à l’occasion des futures élections régionales. Affaire à suivre…
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