Il y a quelques jours, je sirote un café en lisant Libé au café des arts. De stupéfaction, je manque de renverser ma tasse en lisant un article. V’la ti pas qu’on cause de « Trièves en transition » dans le journal. Un petit article intéressant que voici ci dessous mais avec une journaliste qui n’a manifestement pas quitté ses bureaux parisiens pour l’écrire. Elle commence très fort : Des habitants de Trièves, une ville de 8 000 habitants dans l’Isère. Elle continue sur le même registre : A Trièves, les militants ont fédéré…
Donc madame la journaliste, on est bien content que vous écriviez sur les campagnards que nous sommes, ce serait encore mieux si vous faisiez une petite visite de terrain.
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Une trentaine d’habitants de Trièves, une ville de 8 000 habitants dans l’Isère, tentent depuis 2007 un pari fou : relever ensemble les défis de la ville de l’après-pétrole. Ils font partie du mouvement des «villes en transition», qui place les citoyens au cœur de l’action pour imaginer et construire une cité «résiliente», moins dépendante des énergies fossiles. Une démarche qui séduit de plus en plus dans l’Hexagone. Apparu en 2006 à Totnes, en Angleterre, le mouvement a rapidement traversé la Manche. Aujourd’hui, on dénombre une quinzaine de groupes locaux dans des villes comme Grenoble, Lyon ou, à une moindre échelle, Saint-Quentin-en-Yvelines. «La France constitue un terrain propice grâce à la popularité des pensées décroissante ou écolo», explique Luc Semal, chercheur et spécialiste de cette approche. A Trièves, les militants ont fédéré une quinzaine d’associations, d’agriculteurs et d’entreprises bio pour créer une dynamique locale. Des Amap (associations pour le maintien d’une agriculture paysanne) ont vu le jour ainsi qu’une vingtaine de sites de compostage et une plateforme de covoiturage.
Les habitants peuvent participer régulièrement à des ateliers pratiques les initiant à la construction de fours solaires ou au jardinage bio. «Nous n’en sommes qu’à la première phase, celle de la sensibilisation, tempère Pierre Bertrand, initiateur de Trièves en transition. Et cela prend du temps.» La récente traduction en français du Manuel de transition, la bible du mouvement, devrait favoriser son essor.
Cécile Calliez (Reporters d’espoirs)
Trièves en transition : http://aprespetrole.unblog.fr/
L’article de Libé : http://www.liberation.fr/terre/01012309893-trieves-en-transition-vers-l-apres-petrole
pour les pneus, OK, quoique les garagistes s’y mettent et travaillent eux aussi avec ces boites, c’est toujours des intermédiaires en moins… pour le reste, rien de plus faux, les épiceries du coin sont souvent moins chères que les grandes surfaces en dehors de café(et encore), sans parler de la possibilité de se fournir en qualité et prix défiant toute concurrence directement chez les producteurs…et pourtant je pense qu’on vit au même endroit !Le développement durable est local chaque fois que possible, et de ce côté la la concentration et l’hyper puissance des multinationales laisse des immenses espaces vides à ceux qui savent oou veulent en profiter ! Bonne année ! si quelqu’un refait le monde cette nuit, merci de me prévenir !
J’entends bien, votre analyse est d’une extrême pertinence; il me reste à vous souhaiter des voeux sincères de bonne et heureuse année 2011, bonne santé avant tout, du fond du coeur, et longue vie à DODIBLOG.
Avec internet, l’isolement est à reconsidérer, cher Dr Reblochon.
Le « développement » durable est un parcours d’obstacles. La relocalisation de l’économie est possible quand elle est au service des locaux…
oui, nous risquons l’isolement, c’est indiscutable Monsieur DE ENCLAVE.
Pour la décroissance, le Trièves risque d’être effectivement en pointe après l’adhésion au SCOT de Grenoble! Avec les restrictions à la construction, une chute des emplois est à prévoir dans la construction.
Il y a aussi la question du « commerce » local à protéger…vieille affaire malthusienne. En réalité, un petit indicateur des prix, portant sur une dizaine de produits de base, pourrait bien mettre en évidence un écart de prix qui avoisine (prenons le café…) les 50 à 100%.
Et les achats sur le net? Un artisan a payé la moitié prix les même pneus sur le net que chez les garagistes. Conclusion de l’artisan: la marge des garagistes (avec un ton admiratif!)!!
La décroissance du Trièves pourrait ne pas attendre la raréfaction et l’augmentation du prix du pétrole…mais être une simple conséquence d’un coût de la vie elevé!!
Le SCOT veut privilégier le vivre et travailler au pays! Faut-il rappeler que c’était un slogan de Vichy?