Mon article Mens, village parking ? a déchainé les passions. On remarque que les partisans du « tout bagnole » sont encore nombreux, même en ces temps d’inflation pétrolière… Allons allons messieurs, qui parle de polémique ? Juste un débat ! Et si on ne débat pas au moment des élections, quand le fera t’on ?
Le premier village tout piéton de France ? Certainement pas ! C’est une idée d’intégriste et moi, je suis centriste, ne l’oublions pas. Il faut une démarche pragmatique, chercher des solutions et non une série de problèmes qui permettent de justifier l’immobilisme.
Des solutions pour les déplacements dans Mens :
Il faudrait favoriser les cheminements piétons. Un exemple : les habitants des Levas qui ne disposent pas d’un terrain donnant sur le chemin des philosophes doivent impérativement accompagner leurs enfants à l’école en voiture. Les envoyer à pied sur la route serait suicidaire. Ne pourrait on imaginer des sentiers de rabattement sur ce chemin des philosophes ? De tels cheminements existent sur Clelles et Chichilianne, pas besoin d’aller loin pour trouver de l’inspiration. Il faut dire que l’actuelle municipalité, en particulier l’adjoint à l’urbanisme réfléchit à ce type de solutions. Mais pour l’instant, c’est à l’opposé que l’on assiste depuis plusieurs années avec la « privatisation » plus ou moins légale de passages ancestraux dans le bourg.
On pourrait aussi créer une piste cyclable dans le sens de la montée qui irait des Sagnes jusqu’à la Croix avec une branche montant vers les Levas. Inutile en descente, les vélos vont aussi vite que les voitures. Pas d’intégriste, on a dit !
Pour les voitures, encore une fois, la solution consiste à accélérer la rotation des stationnements. Quelques places de parking minute, peut être une extension de la zone bleue. Et l’arme suprème, que notre policier municipal puisse enfin sanctionner les récalcitrants multirécidivistes. Il est en place depuis bientôt deux ans, il a du repasser de multiples formations parce qu’il changeait de département et doit encore justifier de ses bonnes moeurs avant de pouvoir être totalement opérationnel. La formidable réactivité de notre administration à la Francaise, celle que le monde entier nous envie…
S’il fallait absolument se résoudre à augmenter les places de stationnement au Pré colombon, peut on imaginer de le faire par la mise en place d’un caillebotis herboré comme on le voit à Grenoble. C’est nettement plus élégant qu’une couche de macadam !
Des idées pour les transports hors de Mens :
Les transports publiques actuels sont en effet quasi inexistants. Tout écolo que je suis, je n’ai jamais pris le bus qui part de Mens à 5h50 pour arriver à Grenoble à 7h20 en se trainant pendant une heure et demi. A cette heure, je dors !
En lieu et place, on pourrait imaginer un départ en minibus de Mens vers 6h34, rabattement vers le train de 6h59 à Monestier de Clermont pour une arrivée à Grenoble à 7h44. Une heure dix de trajet et des horaires de départ nettement plus décents. On pourrait avantageusement remplacer les 2 aller-retours quotidiens en gros bus quasi vides par 4 rabattements sur les gares de Clelles et Monestier. Ces minibus pourrait partir en amont de Mens pour desservir également les villages du canton.
Il faudrait également se décider à créer, comme cela se fait ailleurs, de petits parkings relais dans chaque commune pour faciliter le covoiturage organisé ou au coup par coup. En suggérant par exemple un regroupement à cet endroit à l’heure ou à la demi de l’heure pour faciliter les rencontres.
J’avais proposé il y a quelques années la mise à disposition à Mens d’une voiture d’autopartage par Alpes auto partage (http://www.alpes-autopartage.fr/). L’investissement avait été jugé hasardeux au vu de la faible population. Je vais prochainement refaire la même proposition à la Mure. Si cela fonctionnait, on pourrait reconsidérer la question pour Mens.
En attendant, on peut encourager l’autopartage de type plus associatif et amical comme l’étudie « Trièves en transition » ou de type plus individuel comme le propose Livop (http://www.livop.fr/). Cela pourrait se faire également pour chacune des communes du canton.
Toutes ces solutions pourraient permettre à certains couples d’abandonner leur seconde voiture, de désencombrer Mens et… de faire de sérieuses économies.
Conclusion
Comme vous le voyez, mon cher Rebloch, mon bon Citron, mon brave Perceval, les pistes sont nombreuses pour nous éviter la vision d’un Mens – village Parking. C’est précisément ce que veulent éviter les touristes, citadins pour la plupart et qui sont confrontés aux charmes du tout bagnole tout le reste de l’année. Or le tourisme, c’est aussi de l’économie. Notre slogan de campagne est « Ecologie ET économie pour le Trièves ». CQFD !
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