Au Granjou à Monestier de Clermont
du 11 au 22 avril – de 9h à 18h (sauf week-end)
Vous êtes les bienvenus au vernissage le mardi 12 à 18h30 :
J’AI POUSSÉ UNE PORTE … derrière j’ai trouvé un jardin. Un pas après l’autre, un pas dans l’autre, mettez votre pas dans le mien, je vous emmène avec moi visiter ce jardin.
Regardez ces arbres dont les feuilles sont tout à la fois, les instruments de musique du vent, une pléiade de miroirs frissonnants au soleil couchant
et la palette colorée du temps. Vous en voyez des grands et des petits,
des bien ronds dans leurs ramures, bien installés dans leurs racines
sûres. En relevant la tête vous pouvez aussi en voir des bien étirés qui
tendent vers ce quelque chose à aller chercher. Et puis là, à vos
pieds, attention de ne pas les écraser, il y a ces fleurs chargées de
milles couleurs, aussi vives que ces parfums capiteux qui dans une
bouffée d’air vous font tourner la tête comme un vin trop fort et un
soupçon ombrageux. En prenant une autre inspiration d’autres parfums se dévoilent. Ils vous effleurent tout en douceur, aussi légers que des
bulles de savon poussées par le souffle d’un enfant farceur.
Je suis allée jusqu’à cette haie, au fond de ce jardin, un pas après
l’autre, un pas dans l’autre, mettez votre pas dans le mien, à sentir
l’herbe grasse dans l’embrun frais du matin, et en contournant cette
haie, j’ai trouvé un autre jardin. C’était un grand pré entouré de
haies, hautes et larges comme des remparts protecteurs, j’y suis restée
un long temps, un peu à tourner en rond. Lentes heures. Mais lorsque
j’ai enfin réussi à dépasser la cimes de ces haies, j’ai trouvé une
immense vallée. Vos pas dans les miens, mes pas dans les vôtres, nous
avons fait le tour de cette vallée, et derrière chaque haie, derrière
chaque bosquet, derrière chaque forêt, il y avait un nouveau jardin à
trouver et derrière le dernier, toujours un autre. A l’heure qu’il est,
nous sommes encore en train de nous y promener, un pas après l’autre, un pas dans l’autre, un pas vers l’autre, mes pas dans les vôtres, vos pas
dans les miens, parce que vous savez quoi ? Notre Terre n’est qu’un
immense jardin.
Chaque vie est un de ces jardins. Chacun de nous cultive le sien et chacun de nous en récolte ses fruits, pourvu que la météo se soit montrée
suffisamment douce et clémente. Mais quoi qu’il en soit, chaque récolte
apporte sa joie, même si, d’une année à l’autre les récoltes peuvent
être bien différentes.
Dans les jardins, nous pouvons rencontrer des maisons de toutes sortes: des
cabanes au fond du jardin, souvenir et vestiges d’un jadis. Il y a aussi des cabanes d’enfants de tous âges, des cabanes à outils, rangés et
bien sages. Et puis nous rencontrons aussi des cabanes où l’on sème et
où l’on récolte, où l’on cultive un jardin intérieur, à l’abri des
intempéries et des révoltes de l’extérieur.
Des cabanes où l’on se met à l’abri des certitudes stériles et des serments
toujours trop serviles. Resserre ton champ de vision et perçois ton
champ fertile. Sers-toi au pré de mon cœur et serre-moi contre ton cœur.
Lacère tes craintes et tes peurs, et comme à chaque printemps regardons
poindre et renaître, sincères, la fleur.
La serre est la maison du jardin, je vais vous faire découvrir le mien …
Cette année je vais habiter une serre-nomade et je vous invite, un pas
après l’autre, un pas vers l’autre, à venir y passer un moment et
pourquoi pas à échanger nos petits et nos grands trucs de jardiniers,
riches en retour de leurs promenades dans des jardins d’hivers.
La porte de ma serre vous sera toujours ouverte, et pour les jours où je
serai absente, vous trouverez un mode d’emploi, un peu comme dans ces
maisons de vacances où l’on trouve très souvent accrochée au mur de
l’entrée, la liste de toutes les consignes nécessaires pour que la
maison puisse fonctionner. Je vous invite à venir découvrir et
apprivoiser cet espace, et même, de votre passage, à laisser une trace
…
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