Lettre ouverte au Président du Conseil Général de l’Isère
Monsieur Le Président
Depuis quelques années, l’on constate l’utilisation de moyens mécaniques toujours plus puissants déployés le long des routes. Cela a commencé par le fauchage avec des engins mécaniques, ensuite des désherbages chimiques à haute dose et puis aujourd’hui ce sont des scies, des éparreuses qui font un véritable carnage : tout ce qui est à proximité des routes doit disparaître même les grosses branches des arbres qui sont tournées du côté de la route, et qui donne l’impression d’arbres amputés.
Quant aux haies après le passage des engins, elles apparaissent complètement déchiquetées du moins pour ce qu’il en reste et donnent un air de désolation.
Mais pourquoi cela y compris sur des petites routes départementales comme celles du Trièves et d’ailleurs, pourquoi dégager encore plus les routes, cela jusqu’à 4-5 mètres de large si ce n’est pour que les voitures aillent encore plus vite est ce bien nécessaire ? Est-ce notre manière pour montrer notre amour de la nature, lui témoigner notre respect ? Au Royaume Uni par exemple c’est le contraire les routes sont bordées par de véritable murs végétaux pour inciter les conducteurs à ralentir à rouler prudemment, et permettre des couloirs de vie pour la faune.
C’est pourquoi ce traitement aussi systématique et récent des talus me semble également en contradiction avec ce qui est écrit dans la plaquette du Conseil Général sur le fauchage raisonné « Les bordures de routes apparaissent parfois comme des zones d’ultime refuge, où la flore et la petite faune peuvent se maintenir ».
A une période ou tous affirmons la nécessité de développer des moyens doux de déplacements pensons aux marcheurs et aux cyclistes qui sont à même d’apprécier les portions de routes ombragées.
Je vous assure Monsieur le Président de mes respectueuses salutations.
Claude Brand
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