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26 votants, ce sondage commence à être un tout petit peu significatif. Il tend à prouver qu’une grosse majorité de personnes souhaitent la création de cette autoroute où l’amélioration des routes existantes. Seule une petite minorité souhaite ne rien faire. Or ne rien faire, si ce n’est des études à répétition, est précisément l’attitude des gouvernements de droite comme de gauche depuis bientôt 40 ans…
Ma position
Les gouvernements successifs envisagent la suite de cette autoroute. Deux tracés possibles, plein sud, en suivant la D1075, jusqu’au raccordement de Sisteron où en direction de Gap pour rejoindre l’Italie. Ce deuxième tracé couperait la vallée du Trièves en plein milieu. Les gouvernements de gauche soutiennent plutôt le passage par Sisteron, ceux de droite par Gap. Il est amusant de voir qu’à chaque alternance, une nouvelle étude est commandée sur l’opportunité de tel où tel tracé et que cette
étude conclue invariablement dans le sens souhaité par le gouvernement en place. L’explication est la suivante : on peut pondérer l’importance de tel où tel point dans une étude.
- Si on souhaite faire pencher l’étude vers le tracé par Sisteron, on pondère fortement le coût de cette autoroute et la rapidité du trajet. Il y a moins de kilomètres par Sisteron donc il coutera moins cher et le trajet sera plus rapide…
- Si on veut une étude penchant vers Gap, on pondère le critère de désenclavement des territoire et on obtient la réponse que l’on souhaite…
Il serait intéressant de savoir combien ont couté les multiples études commandées depuis 40 ans et ce qui aurait pu être réalisé avec cet argent !
Quoiqu’il en soit, la prolongation soulève des oppositions locales. Sur le tracé Sisteron, l’autoroute deviendrait un délestage de la vallée du Rhône avec un lourd trafic de poids lourds en provenance de l’est de l’Europe. Sur le tracé Gap, ce serait une voie d’accès à l’Italie pour les poids lourds. Dans les deux cas (plus lourdement dans le deuxième), la traversée d’un territoire très préservé soulève des questions environnementales.
Nous proposons un aménagement des nationales. On voit que l’augmentation du trafic qui était continue depuis des décennies, stagne voir régresse depuis quelques années au regard de la crise et du prix des carburants. Les nationales ne sont réellement saturées que quelques jours par an.
On peut imaginer la mise en place de zone de dépassement alterné par la création d’une troisième voie. Ces zones seraient espacées régulièrement et crées dans les zones favorables où elles coutent le moins cher. Ces zones seraient signalées à l’avance afin de faire patienter l’automobiliste qui perd ses nerfs derrière un camping car. On supprimerait aussi quelques « générateurs de bouchons » comme le fameux feu rouge d’Eyguians sur la 1075.
Cet aménagement a minima de la N75 s’argumente par le fait que plus on améliore la circulation, plus on la favorise. Le gros souci étant l’augmentation de la circulation des poids lourds (pas qu’ici mais sur tout le territoire). Transport routier = augmentation de l’entretien des routes, très polluant, dangereux pour la circulation, emplois « esclavagistes ». Il faut d’urgence développer les autres types de transport : ferroutage et voies navigables (canal Rhin Rhône).
Quelques chiffres donnés lors du débat public de 2006:
L’autoroute par Gap est donnée pour un coût de 2,2 milliard d’€, pour 12000 passagers / jour.
La même par Lus est donnée pour un coût de 1,8 milliard d’€ pour 14 000 passagers / jour.
La refonte « light » de la RN 75: 600 millions d’€
La modernisation de la voie ferrée Grenoble Veynes: 50 millions d’€ (une paille) pour une augmentation de trafic de 1500 passagers / jour.
Une simple règle de trois montrerait qu’il faut d’abord améliorer la voie ferrée, le passager qui y est transporté coûte infiniment moins cher et décongestionne d’autant
la route !
Données démographiques, sociales, économiques et environnementales
L’arrivée de l’autoroute jusqu’à Monestier de Clermont a modifié les données locales :
• Augmentation de la population.
• Augmentation des constructions et des lotissements
• Risques de banlieues dortoir,déplacements pendulaires, rupture du lien social (village déserts en journée, mort des commerces de proximité)
• Augmentation des besoins en services, et pénurie dans ce domaine. Peu de ressources en face, car les rurbains pendulaires payent seulement la taxe d’habitation mais pas la taxe professionnelle puisqu’ils travaillent et font leurs achats sur Grenoble!
• Flambée du foncier
Olivier Dodinot
L’ensemble du programme est içi : Moi, député de l’Isère…
Prochain dossier : le loup…
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