On parle souvent du ras le bol fiscal au niveau national, que nous inflige Tonton Hollande.
L’explosion de la fiscalité locale est tout aussi impressionnante…
En 2012, notre gite « La petite grange » payait 140 euros 80 au titre de la taxe de séjour.
En 2013, on passe à 308 euros 35, une joyeuse augmentation de 119% !!! Et là, on dit merci Tonton Martin ! Même Moscovici n’a pas osé faire aussi fort.
Le tout expliqué lors de réunions fixées à 16h30, fort pratiques pour écarter les personnes qui bossent, peut être plus virulentes que les retraités…
On peut comprendre qu’un ajustement des fiscalités entre les différents cantons s’imposait mais un minimum de progressivité et de pédagogie aurait été apprécié !
Résultat des courses : le vieil adage selon lequel « Trop d’impôt tue l’impôt » se vérifie une fois de plus. On constate la fermeture de plusieurs gites familiaux sur les cantons de Mens et Clelles. Nos responsables touristiques, sans doute obsédés par le tourisme de masse à Gresse où à Monteynard, s’en moquent probablement. Hémiplégie de la pensée ?
On peut en tous cas espérer que les prochains élus à la CDC du Trièves sauront :
- Faire preuve de modération en matière de recrutement. On nous avait annoncé des économies d’échelles avec la fusion des CDC de Monestier, Clelles et Mens. Le passage à la retraite, fort attendu, de certains cadres auraient permis de diminuer sans douleur les effectifs. On constate que ceux ci ont été préservé voir augmenté.
- On annonce de nouvelles études bien chères sur le positionnement touristique du Trièves. Une étude s’impose avant toutes les autres : celle consistant à recenser toutes les études réalisées dans un passé proche (moins de 10 ans) afin de ne pas multiplier les rapports finissant au fond d’un tiroir.
Mais mon bon Monsieur il faut harmoniser… Pour l’harmonie, c’est effectivement réussit.
De la même manière que l’on pourrait confondre vitesse et précipitation, on peut différencier harmonisation et homogénéisation. Exemple : le taux d’occupation est un critère évidemment pertinent pour taxer un hébergement touristique, n’importe lequel ; cela relève bien de l’harmonie qu’il soit donc accepter pour l’ensemble des hébergements. Mais chaque hébergement peut relever d’un environnement particulier, d’une offre particulière. L’exploitation du critère, ou la précision des ses contours doit tenir compte de ces particularités. ; ce qui relève plutôt de l’homogénéisation avec son contexte…
Et il ne faut pas opposer un « tourisme de masse », qui serait gressois et celui du Mensois : il faut évoquer un tourisme de site et un tourisme diffus pour discerner deux réalités différentes d’un même tourisme, celui du Trièves. Et la réalité de chacun, en termes de taux d’occupation est fort différente.
On pourrait faire de même avec les plages d’ouverture ou à propos des taxes d’ordure ménagère des hébergements…
On aurait même pu croire que la commission tourisme serve à cela…
Tout à fait d’accord avec vous sur les effets négatifs de cette taxe de séjour forfaitaire. La taxe au réel parait beaucoup plus juste et équitable.
La concertation et la pédagogie n’est apparemment pas la tasse de thé de la communauté de communes, en témoigne la réunion d’information du 26 novembre dernier, dont on attend toujours le compte rendu…
Par contre je crois qu’il faut sortir un peu de chez vous. Parler de tourisme de masse à Gresse ou au Lac de Monteynard semble vraiment exagéré. L’effet de la taxe de séjour forfaitaire est également négatif sur le canton de Monestier. Il faut je crois aller un peu plus loin dans votre réflexion que de simplement opposer Clelles-Mens et Monestier. Bien que les formes de tourisme soient différentes (je dirais plutôt complémentaires), cela me semble un peu léger pour quelqu’un qui a des prétentions politiques. Quelqu’un qui va venir à Gresse parce qu’il a trouvé une location de vacances a son goût va également rayonner sur l’ensemble du Trièves (Musée de mens, Terre Vivante, Marché, Trézannes…) et inversement; quelqu’un qui loue un hébergement à Saint Baudille viendra faire une journée de ski alpin au Col de l’Arzelier, ou s’essayer au kite surf au Lac.