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Archive journalière du 5 mar 2015

Hommage à Fabrice

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Fabrice Marchiol

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Une immense tristesse pour la disparition de ce jeune maire sympathique, qui a sorti La Mure du néant, et qu’on voyait encore en poste pour les 30 prochaines années.

http://www.lemonde.fr/politique/article/2015/03/05/mort-de-fabrice-marchiol-president-du-groupe-de-droite-a-la-region-rhone-alpes_4588352_823448.html

http://www.ledauphine.com/isere-sud/2015/03/05/le-maire-de-la-mure-fabrice-marchiol-retrouve-mort-chez-ses-parents

Saint Eldrade

 Hebergeur d'image

Un Saint de l’église Catholique, originaire du petit village d’Ambel.

http://fr.wikipedia.org/wiki/Eldrade

http://fr.wikipedia.org/wiki/Ambel_(Is%C3%A8re)

http://www.abbazianovalesa.org/vita_eldrado.htm

Y aura t’il un jour un Saint Dodiblog ? Une simple béatification serait déjà fort appréciée…

Tolérance : l’intégrale

Chacun a pu constater que pour des raisons de coût, les Nouvelles du Pays ont fait une cure de minceur en passant à un format 8 pages. Certains articles n’ont pu être passé, d’autres ont été coupé, dont l’article remarquable de Maryse Bisson sur les événements de Charlie Hebdo et leur répercussion Mensoise.

Un blog ne connaissant pas de problème de place, voici l’intégralité de l’article.

—————

Suis-je Charlie ? Depuis longtemps, je n’achetais plus Charlie Hebdo que je ne trouvais plus vraiment amusant mais assez provocateur et islamophobe ; en tous cas utilisant un humour ciblé qui ne me faisait même pas sourire ; assez courageux cependant, disant tout haut ce que beaucoup pensaient tout bas ; mais je ne l’achetais plus, considérant que c’était ma liberté, comme la leur était celle de s’exprimer ; je comprends que la caricature, en tant qu’expression littéraire peut et doit blesser, en tous cas toucher là où ça fait mal, sinon elle n’a pas d’intérêt.

Mais la tuerie est intervenue et rien ne peut à mes yeux justifier un massacre ; alors oui, je suis Charlie !

Mais je ne suis pas QUE Charlie ; professeur à la retraite, j’ai enseigné à Mens, mais aussi, très longtemps, dans des quartiers dits difficiles, à des élèves, français d’origine maghrébine et de confession musulmane pour la plupart. J’ai rencontré là des enfants, des humains, intelligents, curieux, qui abordaient l’école, puis le collège avec la volonté honnête de « s’en sortir, » comme on dit (se sortir de quoi ? De la société, de l’école ?; je n’ai jamais vraiment pu le dire ; « s’en sortir » c’est plutôt y entrer, dans la société, en ayant du travail, en ayant donc des moyens de vivre en consommant comme les autres).

Beaucoup se trouvaient confrontés à une dure réalité : inégalités sociales, échecs, chômage, bandes, drogue, dealers…

J’ai fait avec eux mon métier en cherchant à les mieux connaître, tout en les respectant ; comme je le faisais avec tous les autres enfants, les miens, les vôtres ; et je n’ai pas noté de différence entre eux ; ils peuvent tous se laisser embrigader ; il suffit de certaines conditions qui semblent réunies en ce moment dans la vie de nos jeunes ! Notre société les fabrique et nous avons en cela une responsabilité.

Je suis Charlie mais je suis aussi tous les jeunes paumés qui ont tué et se sont tués ; et je suis aussi tous ceux qui sont en train de se faire embrigader dans le monde, et encore tous ceux qui sont victimes de la violence sur la planète.

La haine, la guerre ne résolvent rien ; les insultes non plus ; il est inacceptable de répandre une brouette de fumier devant une porte assortie d’injures pour les gens qui habitent la maison ! Quelles que soient les raisons.

La minute de silence n’a pu avoir lieu le jeudi 15 janvier et c’est regrettable ; tous paraissaient unis en cette occasion, montrant ainsi une volonté commune de prendre une autre voie que la discrimination et la tuerie ; seule une petite communauté résistait au sein du village ne croyant pas trop à l’union générale ; nous défendions l’humour et personne n’en a eu ! Ni les jeunes maladroits qui voulaient qu’on les écoute, ni les manifestants contre la violence enfin réunis, peut-être artificiellement, mais réunis tout de même, sur la place de la mairie ! Qui en sont venus aux mains, aux coups et aux insultes !

Nous défendions surtout la liberté de s’exprimer et j’en use aujourd’hui en disant ma crainte que l’escalade de la bêtise ne défigure notre beau pays du Trièves !

Il est nécessaire de se parler, de s’écouter, de se comprendre mutuellement afin de ne pas sombrer dans le sectarisme et forger nous-même ce que nous refusons.

Il est nécessaire de comprendre où est notre propre liberté et de se garder de la dérive de la peur.

Maryse BISSON

St Baudille et Pipet




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