Jeudi 21 avril à l’initiative de la commission Vie quotidienne de la mairie de Mens, s’est tenu une réunion réunissant environ 25 personnes, concernant le covoiturage et l’utilisation du nouveau parking dédié place du Vercors. Le hasard faisant bien les choses, le panneau covoiturage a été posé quelques heures auparavant, il reste à terminer le marquage au sol des 2 places.
Après une introduction de Marcel Calvat premier adjoint, Florin Malafosse, de la CDC du Trièves, a présenté un passionnant diagnostic des déplacements sur le territoire.
Puis Raphael Szmalc, stagiaire du département de l’Isère, chargé d’une étude sur les transports, a expliqué avoir observé au moins 8 personnes pratiquant le covoiturage depuis la place du Vercors entre 7h30 et 9h du matin. Or l’expérience montre que l’officialisation d’une pratique informelle en multiplie les pratiquants.
On a défini les règles d’utilisation du parking : nécessité de retirer un autocollant spécifique en mairie, en donnant ses coordonnées. Le policier municipal sera chargé du contrôle des lieux.
Les différentes possibilités de « rencontres covoitureuses » :
- Attente au parking. Réservé aux personnes n’ayant pas d’impératif horaire. Surtout le matin ou pour les soirées type cinéma à Clelles.
- Le bouche à oreille par réseau : La secrétaire de mairie de Mens peut aider, dans les limites de sa disponibilité.
- Le réseau de correspondant par SMS « Mon Trièves » qui regroupe déjà 130 personnes Il n’est pas spécifique au covoiturage et est réservé aux services gratuits. Cependant une mise en relation débouchant sur un covoiturage régulier pourrait amener un dédommagement du conducteur. Renseignement auprès de Fouad Lhocine au 07 81 82 73 84.
- Les sites internet.
Yvan Martinod, du conseil départemental de l’Isère a présenté en détail
Ecovoiturage, le site de covoiturage du département de l’Isère
(http://www.ecovoiturage.itinisere.fr/), plus spécifiquement dédié au aller-retour domicile travail et dont l’utilisation est gratuite.
On a aussi évoqué le célèbre
Blablacar (https://www.covoiturage.fr/), qui prélève une commission sur les trajets de plus de 75 kilomètres. En dessous de cette limite, le service est gratuit mais ne permet pas de réserver un trajet, le paiement se faisant en direct au conducteur.
Pour l’un et l’autre site, il est conseillé de noter le numéro de téléphone de son covoitureur pour éviter les »loupés » au lieu de rendez vous.
Olivier Dodinot se propose d’aider à l’inscription les personnes allergiques à l’informatique.
- En réflexion : un tableau effaçable ou classeur avec formulaire en mairie ou sur le parking.
- A noter : on peut cumuler covoiturage et transport en commun. Exemple : descente de Mens à Grenoble en covoiturage. Remontée par le bus 4500 du lundi au samedi, départ de la gare routière à 17h40, arrivée place du Vercors à Mens à 19h15.
http://www.autocars-grindler.com/telechargement/Ligne4500.pdf
QUESTIONS DIVERSES :
Courtoisie : Véhicule propre, être à l’heure, éviter le ransport de bétail (3 personnes en doudoune sur la banquette arrière…)
Assurance : les passagers covoitureurs sont couvert par assurance du conducteur si la rémunération demandée se limite au partage de frais et n’entraine pas de bénéfice.Avec blablacar, le trajet Mens – Grenoble est proposé par défaut à 3 euros (tarif vert), le conducteur peut demander jusqu’à 4 euros (on passe au tarif orange), mais le système bloque au dessus. A l’inverse, on peut baisser le tarif jusqu’à un minimum de 1 euros. Blablacar suggère également de signaler la pratique du covoiturage à son assureur.
Prêt de volant au covoitureur : à voir impérativement avec son assureur :
Mineur et covoiturage :
« Mon Trièves » accepte qu’un mineur communique son numéro de portable au réseau, dans la mesure ou ses parents sont d’accord.
Un mineur ne peut avoir son propre compte sur un site de covoiturage. Mais ses parents peuvent faire une demande de covoiturage à travers leur propre compte parent. Blablacar propose une décharge à signer par les parents :
Fiscalité : les revenus venant du covoiturage, s’apparentant à un partage de frais, ne sont en principe pas imposable.
https://www.covoiturage.fr/faq
ECONOMIE, ECOLOGIE, SECURITE…
Economie : le barème kilométrique indique un cout de revient de 33 cts pour une simple 4 CV. Donc un aller retour de 100 km sur Grenoble revient à 33 euros, soit 165 euros par semaine de 5 jours, 700 euros par mois, 7500 euros par an ! En covoiturant à 2, on économise donc 350 euros par mois chacun, en allant par 3 on monte à 230 euros d’économie.
Source : http://www.service-public.fr/actualites/007570.html
Ecologie : avec une voiture extrêmement sobre à 80 gr de CO2 par km, on émet 8 kg sur un aller retour à Grenoble, 40 kg par semaine, 1.8 tonnes par an. En covoiturant à 2 on économise donc 900 kg chacun, 1.2 tonnes en allant à 3.
Source : http://carlabelling.ademe.fr/,
Le covoiturage, en limitant le nombre de voitures, contribue également à la fluidification du trafic. La pratique des Trièvois dans ce domaine risque cependant d’avoir des effets limités sur le carrefour du Rondeau, qui compte presque 200 000 véhicules/jour
Source : http://www.citylocalnews.com/actualite/2012/06/14/des-croisements-multiples
Sécurité : plusieurs études le démontrent : on conduit de manière plus apaisée avec un passager que seul au volant.
Solidarité : Le covoiturage, c’est aussi la possibilité d’échange, de rencontres qui ne se font pas nécessairement dans un autre contexte.
CONCLUSION :
L’idée de la réunion était de contribuer à créer la masse critique pour favoriser les »rencontres covoitureuses » aux mêmes horaires. On sait qu’il y a 1700 navetteurs quotidiens entre le Trièves et Grenoble !
On peut espérer dans le futur voir une multiplication de petits parkings dédiés au covoiturage dans le Trièves.
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