On se souvient de la « journée de résistance » du médiatique maire de Grenoble, qui avait décidé de fermer les services de la ville le 25 novembre. En effet la baisse des dotations de l’état pour la ville de Grenoble menaçait d’étranglement le pauvre chou et risquait de conduire la ville à la mise sous tutelle.
http://www.ledauphine.com/isere-sud/2015/11/25/eric-piolle-veut-frapper-fort
On peut taper Grenoble dans le bouton de recherche de l’article ci dessous :
On voit que la DGF (Dotation Globale de Fonctionnement) de Grenoble passera de 36 746 165 € à 38 186 168,00 € entre 2015 et 2016 soit une augmentation de 3.92%.
Alors Piolle : com et pipeautage ?
Je suis content que vous reconnaissiez enfin l’approximation de votre analyse. La CRPF est loin d’être une fiction et son impact parfaitement connu.
La mobilisation de fonds Européens et Régionaux sur des projets ciblés (TEPOS, LEADER, FEADER,…) n’empêche pas les difficultés à équilibrer les budgets de fonctionnement. Sans marge de fonctionnement pas d’investissement même avec des financements à 80%.
Je ne commenterais pas votre jugement sur les élus qui n’engage que vous, enfin je l’espère pour votre groupe qui est « apolitique et non-partisan ».
Oui, l’article du monde précise que la CRPF n’est pas incluse. Donc ceux qui instrumentalisent politiquement une baisse de la DGF en 2016 le font sur des base parfaitement fictionnelles!
Au lieux de gémir, les maires dont les communes ont des recettes fiscales solides feraient mieux de se concentrer sur la bonne gestion de leurs collectivités et arrêter de promettre monts et merveilles aux électeurs sans savoir comment les financer.
Nous rajoutons que de très nombreux financements européens restent systématiquement inutilisés au titre du FSE, du FDR etc. Monter des projets et aller rechercher ces financements (ils ne viennent pas tous seuls, il faut les demander sur la base de dossier solides) est également une manière d’obtenir des effets de levier importants (jusqu’à 75% du coût d’un projet)…
Une fois de plus, le manque de sérieux et de professionnalisme de certains élus est flagrant. Quant à leur capacité de penser à long terme, elle est inexistante pour la bonne et simple raison qu’ils ont pour seuls projet de se faire réélire… Faire carrière plutôt que faire le boulot…
Rigueur, rigueur et bien soyons rigoureux.
Vous basez votre analyse sur des chiffres qui n’existent pas, puisque l’article du Monde porte sur une reforme qui n’a pas été mise en place et surtout en omettant d’inclure la CRPF.
Je me répète mais l’article du Monde est beaucoup plus rigoureux: « Précision importante : cela n’inclut pas la « contribution au redressement des finances publiques » (CRFP), qui constitue la fameuse diminution des dotations récemment annoncées et qui pèse largement sur les budgets, mais dont nous n’avons malheureusement pas pu nous procurer le détail.»
Pour la communauté de communes du Trieves c’est pratiquement 1 million à trouver sur 3 ans pour un budget de 8 millions.
Sans ces précisions nous pourrions croire en utilisant le simulateur du Monde que la baisse des dotations est une supercherie…
Chez nous aussi la mise sous tutelle est brandie.
On retrouvera les analyses du GAM (Groupe d’Analyse Métropolitain) ici : https://www.facebook.com/groups/452486238291838/?fref=ts
J’avoue surtout qu’être incapable de dégager une marge de manœuvre financière de 1.2% du budget annuel (sur 341 millions, hein) sans toucher à la qualité de service public ne devrait pas être un problème pour Grenoble. Ca peut l’être en revanche pour d’autre communes n’ayant pas une base fiscale aussi solide.
La décentralisation, c’est ça. On y arrive enfin, après 30 ans.
Tout ce débat à Grenoble sur la baisse de la DGF est un écran de fumée, la preuve: la mairie dépensé 8 millions d’euros – 40% de la baisse de DGA sur 5 ans – pour racheter le siège social d’une banque sans pouvoir en bénéficier avant au plus tôt 2 ans, soit 2018!
Personne de sait aujourd’hui si la DGF va baisser en 2016,et si elle baisse, cela sera dans des proportions qui n’excèderont pas celles de 2015, donc parfaitement prévisibles.
Nous avons parlé à des parlementaires qui sont au fait de ce dossier. Eux-mêmes ne le savent pas encore.
Donc il faut arrêter de crier au loup, sur un sujet qui pour Grenoble est franchement accessoire, car ne représentant que 1.2% du budget annuel total et donc parfaitement réalisable sans sacrifice aucun.
Et la réforme se fera car elle doit se faire, puisque la DGF est trop souvent la base sur laquelle les communes empruntent (capacité de remboursement assurée), non pas leur recette fiscales réelles…
Pas bien compris la réponse…
Pas besoin de pousser mémé dans les orties pour regarder les choses objectivement:
1- La reforme de la DGF n’a pas été mise en place et je doute (même si je l’espère) qu’elle le sera avant les élections présidentielles.
2- La baisse des dotations est appliquée via la CRFP. Pour Grenoble comme d’autres villes ou communautés de communes la baisse est très nette et sur plusieurs années.
3- La baisse a le mérite d’obliger les collectivités à se remettre en question et à trouver de nouvelles pratiques. Avouez quand même que ce n’est pas simple de réformer une collectivité en 2 à 3 ans. Chose qui n’a pas été faite dans les 30 ou 40 dernières années.
Il n’est plus question de jouer sur la fiscalité ou la baisse habituelle de certaines dépenses, le changement de pratique doit être total.
L’état demande aux collectivités de réaliser ce qu’il n’arrive pas à faire…
4- Plus que de la rigueur c’est de l’imagination qu’il va falloir. On peut être très rigoureux comptablement et totalement inefficace pour préparer l’avenir. C’est pourtant bien d’avenir qu’il s’agit.
Le mérite des orties c’est que ça stimule, ça fouette, ça donne envie d’aller voir plus loin.
Certes, mais Sauf que non!
La mise en oeuvre des préconisation du rapport Pires Beaune ont été repoussées à 2017 pour des raisons strictement technique donc la réforme n’a pas abandonnée.
C’est par conséquent l’ancien système qui perdure et bien malin est celui qui peut dire aujourd’hui à combien va se monter la DGF pour 2016 pour de simples raisons d’annualité.
La baisse des dotations est tout à fait normale car (a) les collectivités doivent participer à l’effort de redressement des comptes publics et (b) avec la liberté d’administration vient également la responsabilité – aux conseil municipaux et exécutif de faire enfin montre d’un peu de rigueur et de professionnalisme dans leur gestion.
Bien sûr, pour certaines communes, la DGF constitue une part non négligeable des recettes car leur base fiscale est trop faible. Ce n’est pas le cas de Grenoble où la DGF représenterait 20 millions d’euros sur 5 ans sur un budget total de 1,8 milliards.
Donc faut pas pousser mémé dans les orties…
Petite précision, l’article date de 2015, la reforme de la DGF a été repoussée à l’année prochaine, voir abandonnée…
et l’article termine par: « Précision importante : cela n’inclut pas la « contribution au redressement des finances publiques » (CRFP), qui constitue la fameuse diminution des dotations récemment annoncées et qui pèse largement sur les budgets, mais dont nous n’avons malheureusement pas pu nous procurer le détail. »
La baisse des dotations est bien réelle à Grenoble comme à la communauté de commune du Trieves.