Le Benoit, ayant frondé
Tout le quinquennat,
Se trouva fort dépourvue
Quand l’élection fut venue.
Pas un seul petit soutien
De ministre ou de secrétaire d’état.
Il alla crier famine
Chez le Drian son voisin,
Le priant de lui prêter
Quelque soutien pour subsister
Jusqu’à la nouvelle élection.
Je vous paierai, lui dit-elle,
Avant les législatives, foi d’animal,
Intérêt et principal.
Le Drian n’est pas joueur ;
C’est là son moindre défaut.
Que faisiez-vous au temps chaud ?
Dit-il à ce frondeur.
Nuit et jour à tout venant
Je frondais, ne vous déplaise.
Vous frondiez ? j’en suis fort aise :
Et bien ! perdez maintenant.
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