Ludovic de Ferre Lagrange : suite

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On se souvient de « l’appel à témoin » concernant le sort de Ludovic de Ferre Lagrange dont une croix rappelle la chute mortelle sur le chemin du pas de l’Aiguille.

Un internaute m’avait conseillé de contacter le marquis de Coudouret, d’où l’envoi d’une lettre ci dessous en 2016.

Aujourd’hui, autre message de l’arrière petit fils du fameux Ludovic, qui vit au Panama, tout en bas de cet article. Miracle de l’internet !

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Paul Michel GAULTIER de COUDOURET

Le Château

30960 SAINTFLORENT SUR AUZONNET

Ce 9 juin 2016

Monsieur,

Me voilà bien flatté de vous être présenté comme le généalogiste de la famille de FERRE ou de FERRY. En effet, depuis l’âge de neuf ans je me passionne pour la généalogie qui aura occupé depuis toute ma vie, et tous mes rayonnages de bibliothèque.

En quelques mots, la famille de Ferre ou de Ferry, originaire d’Italie, est une dynastie de gentilshommes verriers – des nobles pauvres qui avaient reçu le privilège de travailler et vendre le verre sans déroger – et qui sont arrivés en Provence vers 1442, à la suite du Roi René d’Anjou, comte de Provence, chassé de ses états de Naples. La famille s’est fixée dans le Luberon essentiellement, le Dauphiné et multipliée à l’infini en d’innombrables branches, se taillant au fil des siècles une sorte de monopole de la verrerie, les verriers de l’Ancien régime se mariant systématiquement entre familles de verriers, une sorte de caste.

La nuit du 4 août 1789, par le vote de l’abolition des privilèges, la profession des gentilshommes verriers fut condamnée ; rares sont les Ferre ou Ferry qui ont continué d’exercer leur art sous la Restauration. Ils se reconvertirent qui dans l’armée, les administrations, qui dans l’état de propriétaire agricole, et certains sombrèrent dans la nuit de l’oubli et de la pauvreté.

La branche de Ferre de La Grange (car chaque branche ajoutait à son patronyme un complément : nom d’une terre ou d’une verrerie leur appartenant pour mieux se distinguer les unes des autres) se fixa à Marseille ; elle avait possédé des verreries à Gemenos, une fabrique de papier à Auriol, y avait contracté des alliances intéressantes avec la bourgeoisie locale. Pour la petite Histoire, le célèbre bateau « Le Sartine » à l’origine de la galéjade « la sardine qui a bouché le Vieux Port » était command é en second par un Ferre de La Grange !

Le triste héros qui vous intéresse, François Paul Ludovic de Ferre de La Grange ou de FerreLagrange (orthographe révolutionnaire et fautive qui leur est pourtant restée) était le dernier descendant mâle de sa génération, avocat célèbre, capitaine au 15e régiment territorial d’artillerie, chevalier de la légion d’honneur (1893), né à Marseille en 1849, marié en 1878 à Sylvine Eugénie Marie Louise EYMARD, il en avait eu un fils unique en 1879, Louis de Gonzague Laurent Marie Jean de Ferre Lagrange.

Ludovic de Ferre Lagrange possédait entre autres le château de SaintJustdeClaix, et c’est lors d’une de ses promenades qu’il fit une chute mortelle avec sa mule.

Son fils ne lui survécut guère, lieutenant au 2e régiment des dragons, il tomba pour la France sous le feu ennemi à Zonnebecke, près d’Ypres (Belgique) le 2 novembre 1914. Son corps n’a jamais été retrouvé. Il a laissé une fille unique, Lucienne de Ferre Lagrange, dernière à porter ce nom. Son fils a récemment obtenu de le relever et sa famille s’appelle depuis Fabre de Ferre Lagrange.

J’ai certainement un portrait de Maître Ludovic de Ferre Lagrange, mais j’ai voulu vous répondre avant de le rechercher…

Si j’ai pu vous apporter des précisions intéressantes, ce ne sera que justice car vous m’avez bien surpris en me révélant que le lieu de cet accident en conservait encore le souvenir !

Je vous adresse, Monsieur, la présente par voie numérique, avec mes l’expression de mes sentiments non virtuels et les meilleurs.

GAULTIER de COUDOURET

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Bonjour Monsieur Dodinot, 

je prend contact avec vous suite a votre intéressant blog montrant l’endroit ou Ludovic de F.L.  a fait une chute mortelle le 20 Juillet 1913.  J’ai essaye de répondre sur votre blog dans l’espace réserve pour laisser un commentaire, mais ma réponse ne fut pas acceptée car venant de l’étranger.
En effet, je suis l’arrière petit fils de Ludovic de F.L. et j’ai pu ainsi apprendre comment il était mort.  C’est moi (grace a l’aide de mon fils Jérôme) qui ai relève le nom de Ferre Lagrange qui s’éteignit a la mort en 1990 de ma Mère Lucienne C. Fabre, née de F.L. .
Je cherche a entrer en contact avec le généalogiste Paul Michel Gaultier du Coudouret dont j’ai lu la lettre répondant a votre blog.
Comme j’habite le Panama, j’aimerais trouver son numéro de téléphone et l’appeler  pour m’entretenir avec lui et aussi lui demander son adresse email,  le courrier entre le Panama et la France mettant des semaines a arriver.
En vous remerciant et vous félicitant pour votre excellent travail de souvenir, je vous adresse Monsieur Dodinot, mes très amicales salutations.
Jean C. Fabre de Ferre Lagrange.

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Quelques clics de recherche perso :

René D’Anjou : https://fr.wikipedia.org/wiki/Ren%C3%A9_d%27Anjou

Louis, fils de Ludovic, mort pour la France : http://www.memoiredeshommes.sga.defense.gouv.fr/fr/arkotheque/client/mdh/base_morts_pour_la_france_premiere_guerre/detail_fiche.php?ref=491665

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1 Réponse à “Ludovic de Ferre Lagrange : suite”


  • Andrée Barras-Tixier

    Bonjour,
    Pour les deux cents ans de la commune de Miribel-Lanchâtre, j’écris l’histoire des morts pour la France de 14-18 dont les noms figurent sur le monument aux morts. Pour illustrer mon propos, je cherche une photo de M. Louis de Gonzague Marie Jean Laurent de Ferre-Lagrange, né à Marseille en 1879 et décédé le 2 novembre 1914 au combat de Zonnebeke en Belgique. Je vous remercie de votre aide, bien cordialement,
    Andrée Barras-Tixier

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