Chères adhérentes, chers adhérents,
Comme 4 millions de Français, vous êtes peut-être touchés depuis lundi soir par la grève qui perturbe fortement la SNCF et nous vous adressons notre soutien plein et entier si tel est le cas.
Nous sommes tous attachés au service public ferroviaire. Il est essentiel pour assurer nos déplacements quotidiens, le développement économique et l’aménagement de nos territoires.
Mais nous ne devons pas nous voiler la face. Depuis des années ce service public coûte de plus en plus plus cher sans que la qualité soit à la hauteur pour les usagers.
Face à cette situation, le plus grand danger aurait été de faire comme avant : ne rien changer, opter pour le statu quo. Nous avons fait le choix de mettre le sujet sur la table et de défendre une réforme indispensable pour la SNCF.
Que va permettre cette réforme ?
1️⃣ La réforme va permettre d’investir massivement dans le réseau
L’État va investir 10 millions d’euros par jour pendant 10 ans pour remettre à niveau le réseau et éviter retards, incidents, ralentissements qui pénalisent lourdement et mettent en danger les usagers. Ces investissements ont trop tardé. Ils sont indispensables.
Ces investissements auront un effet très concret pour les usagers. Par exemple, la ligne Brest-Quimper vient d’être rénovée. Résultat ? Le temps de trajet sur les 75 km est passé de 1h45 à 1h15 avec davantage de gares desservies.
2️⃣ La réforme va permettre de préparer l’ouverture à la concurrence pour davantage de trains et de nouvelles offres
L’ouverture à la concurrence est actée. Elle est connue de tous, depuis presque 10 ans. Elle permettra de diversifier les offres, les services et de proposer aux voyageurs davantage de petits prix, en particulier à tous ceux pour qui prendre le train est aujourd’hui un service inaccessible.
La simple perspective de l’arrivée de la concurrence a d’ailleurs poussé la SNCF à créer les TGV OuiGo. Résultat ? Des voyageurs qui ne prenaient pas le train avant peuvent désormais profiter de ce service pour leurs déplacements.
La réforme donne les moyens à la SNCF de préparer cette ouverture à la concurrence. À l’avenir, les personnes recrutées ne le seront plus sous le statut de cheminot qui coûte trop cher à l’entreprise. Avec une dette de 50 milliards d’euros, la SNCF ne peut pas rester la seule entreprise à recruter au statut alors que le secteur s’ouvre à de nouveaux acteurs.
3️⃣ La réforme permet de réorganiser la SNCF
Savez-vous qu’aujourd’hui dans une gare, ce n’est pas la même direction de la SNCF qui gère les quais, la verrière ou les panneaux d’informations. Ce n’est pas non plus la même direction qui gère le grand panneau d’informations dans le hall et celui sur le quai.
La réforme permet de remettre de la cohérence dans l’organisation de la SNCF. Les trois entités actuelles (SNCF, SNCF Mobilités et SNCF Réseau) vont être réunies pour créer un seul groupe plus uni et plus efficace.
Et nous, que pouvons nous faire pour défendre cette réforme indispensable ? Certains relaient des contre-vérités pour alimenter les peurs et justifier la grève. Rétablissons les faits :
- Cette réforme n’est pas la privatisation de la SNCF La SNCF deviendra une Société Anonyme dont les capitaux seront à 100% publics et incessibles, c’est-à-dire que l’Etat ne pourra pas vendre ses parts au capital de la SNCF.
- Cette réforme ne “casse pas le service public” Jamais un Gouvernement n’aura autant investi dans le service public ferroviaire : ce sont 36 milliards d’euros qui seront investis pour la décennie à venir.
- Cette réforme n’est pas la fermeture des petites lignes Le Gouvernement ne suivra pas un rapport indépendant (le rapport “Spinetta”) qui avait proposé cette mesure. L’avenir des petites lignes ne sera pas décidé depuis Paris mais sera décidé au plus près des réalités du terrain.
- Cette réforme ne “stigmatise” pas les cheminots La réforme assure au contraire leur avenir en renforçant leur entreprise. En l’état actuel des choses, l’attitude de certains met en danger l’avenir de la SNCF et des cheminots qu’ils prétendent défendre.
- Cette réforme n’est pas “un passage en force” La grève a débuté lundi alors même que les concertations entre le Gouvernement et les syndicats sont en cours pour préparer le débat parlementaire à venir.
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On compte sur vous,
L’équipe de La République En Marche |
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Juste un rappel pour la SNCF: en 1936, les premiers congés payés -forte avancée sociale- ont pris le train pour aller vers les plages…Eh bien vous savez quoi, les trains étaient privés et ils étaient très contents…