Théâtre
Dimanche 5 novembre, 17 heures
Salle Giono, Clelles
Oncle Vania, une pièce de Tchekhov
Théâtre par la Compagnie Lune Prune, mise en scène de Michel Dibilio.
Parmi les pièces de Tchekhov, Oncle Vania est une des plus rythmées, pleine de suspense et d’humour. Elle raconte la fin du séjour d’été mouvementé du professeur Sérébriakov et de son épouse Eléna chez leur beau-frère Ivan Voïnitski, l’oncle Vania.
Les personnages, autant que leurs relations, sont complexes et subtils. Les bonheurs possibles des uns et des autres s’entrecroisent sans jamais se trouver.
La pièce est une succession d’instants de vie. Les personnages sont touchants par leurs défauts, leurs qualités et leurs souffrances.
Les accents de vaudeville de cette pièce sont trompeurs. Car elle croise, derrière la comédie de mœurs, toutes les interrogations du dramaturge au soir de sa vie, alors qu’il pressent les bouleversements majeurs que va connaître la Russie : nous sommes en 1897, sept ans avant la mort de Tchekhov et vingt avant la révolution d’octobre.
Réservations au 06 09 85 71 50
Tarif : 12 euros - 8 euros (étudiants, demandeurs d’emploi)
Notes de mise en scène
Ce qui me séduit dans l’œuvre de Tchekhov, c’est la tendresse et la pudeur pour les hommes en général. L’absence de vulgarité.
Avec lui, nous arrivons à un tel degré de pénétration dans la vie des personnages qu’ils cessent d’être des personnages. Ils deviennent nous-même, c’est à dire des gens ordinaires, pas des héros de fiction.
Il m’est impossible de penser mise en scène, « écriture scénique ».
Les artifices théâtraux ne marchent pas avec Tchekhov. La pluie, les orages tonnant sur scène deviennent factices. Ainsi que la démarche solennelle des acteurs, ou leur inspiration affectée.
Il faut aborder Tchekhov avec modestie, frapper à la porte et essayer de rentrer dans son univers, de se faire inviter, d’être admis dans la tribu et partager le malheur d’être.
Il ne faut pas s’y tromper, la modestie des pièces de Tchekhov n’est qu’apparente.
A travers la psychologie de ces personnages, nous assistons à une leçon de chose qui nous fait rencontrer des catégories sociales, des problèmes et des évènements historiques.
Et l’on se rend compte que l’univers de ces pièces « où il ne se passe rien » nous livre un extraordinaire témoignage social et humain.
On ne peut pas représenter Tchekhov, on ne peut que le vivre.
C’est ce travail que j’ai voulu partager avec le public et les comédiens.
Michel DIBILIO
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