· Le problème actuel de la foire bio
Un déficit important (8447 euros en 2011) qui risque d’aller grandissant avec la baisse programmée des subventions
Une sélectionépuisante des exposants au label bio. Exemple : Vos jouets en bois sont certifiés bio mais le vernis dont vous recouvrez certains l’est il également ?
Un public qui va en diminuant avec la multiplication des foires et magasins spécialisés (casabio, biocoop etc). On vise un public régional donc nécessité d’un gros plan com bien cher et long à mettre en place.
Tout cela amène à devoir employer à l’année une personne à 80% pour un événement qui dure 2 jours. Et Noel a raison de souligner, depuis des années, que l’on y consacre trop de temps et d’argent au détriment de la promotion d’activité comme la randonnée.
· La fête de la transition
J’ai tenté de faire une synthèse d’idées de plusieurs personnes concernant une éventuelle « foire de la transition ». Cette foire serait une vitrine de tout ce qui se fait dans le Trièves allant dans le sens du développement durable. Un concept innovant, elle serait parmi les premières en France (comme notre foire bio l’était il y a 15 ans). Donc un événement parfaitement dans la ligne écotouristique que s’est fixé le territoire depuis des années.
1 – Les exposants :
Ils seraient essentiellement locaux mais pas seulement.
On peut imaginer une sorte de mélange de ce que l’on a vu à l’espace Trièves, au marché des producteurs, au forum des associationset lors de la fête de la transition
Rappelons que cette première fête de la transition avait réuni plus de 300 personnes avec peu de com. Personnes qui sont repartis en ambassadeurs convaincus du Trièves (dixit : Pascal Luth).
Le processus de sélection serait intermédiaire entre « le tout et n’importe quoi » de la foire du 1er mai et le pointillisme de la foire bio actuelle. Il pourrait être basé sur le principe du circuit court et du développement durable.
Exemple perso : mon inscription à l’espace Trièves de la dernière foire bio pour mes locations de voitures personnelles s’est faite avec un seul courrier. On ne m’a pas demandé si mes voitures étaient bio, elles ne le sont pas ! On a jugé le sens de la démarche(moins de voitures, mieux utilisées dans Mens).
Quelques exemples d’exposants locaux possibles
Les voitures écolo : http://fr.wikipedia.org/wiki/Renault_Fluence
La ramasseuse de fruits : http://dodiblog.unblog.fr/2011/09/18/3855/
Sirop cassis : pas (encore) de site
Le whisky bio : http://hautesglaces.com/home.html
Et si on se lache :
2 – L’organisation :
Les exposants étant essentiellement locaux, on peut imaginer une foire se tenant sur la seule journée du dimanche, pour sa partie « commerciale » donc plus de nécessité de gardiennage. A noter que cette idée ne fait pas l’unanimité.
Si on décide en outre que l’entrée est gratuite, possibilité de revenir dans Mens car plus de nécessité de barrière type « mur de Berlin ». On perdrait le bénéfice des entrées (2408 euros en 2011), on économiserait la location du camping (8000 euros). De plus, les commerçants seraient contents !
La foire se tiendrait bien sur 2 jours avec programme de films et conférence le samedi par Ciné Documenterre et Pascal Lluth. On peut imaginer des concerts avec groupes locaux le samedi soir, au café des sports, entre le passé simple et le café des arts etc…
Avantage : les personnes souhaitant assister aux conférences et aux débats seraient incités à rester une nuit sur place et à dépenser un peu de sous…
3 – Le public
On viserait un public essentiellement local donc plan com plus facile
Ce type d’événement étant encore rare, il devrait également attirer un public venant de plus loin. Pour cela, possibilité d’utiliser le réseau de Trièves en transition (une pleine page dans Libé récemment !).
4 – Conclusion
Une sélection moins « pointilleuse », un public plus local, l’utilisation des réseaux, une foire sur une seule journée. Tout cela devrait faire un événement plus modeste, nécessitant moins de travail, à l’heure de la fin des subventions.
Ce travail serait à repartir entre :
- La mairie qui gère la foire du 1er mai et qui verrait un avantage économique à l’événement
- Une association spécifique. Il avait été proposé d’en créer une par le comité de pilotage foire bio et les bénévoles, il semble que l’idée ait été abandonnée. Elle participerait à la sélection sur un mode « allégé » et au plan com. Trièves en transition ne peut porter seul cet événement.
- L’office du tourisme dans le cadre de son rôle de promotion du territoire.
L’office participe à la fête de Noël et autres thés dansants. Je m’en félicite mais une foire de la transition serait au moins autant dans la ligne écotouristique du territoire que les événements précités.
Dans le cadre de la fusion, une telle foire pourrait contribuer à justifier le maintien d’un poste pour l’événementiel sur Mens. Mais que ce poste ne devrait plus être consacré à ce seul événement mais pouvoir s’occuper également de la fête de la randonnée et autres initiatives.
Enfin il faut rappeler que l’abandon de la foire bio par Terre vivante s’était fait progressivement sur plusieurs années.
Olivier Dodinot
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