Un article très bien écrit dans les dernières nouvelles du pays…
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Résultat pour la recherche 'trait union mensois'
Un article d’Amand Portaz, magnifique ambassadeur Citiz, résumant l’expérience Mensoise
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Avancement du Projet d’implantation de 2 véhicules d’autopartage Citiz à Mens (Trièves)
Après une réunion début avril ( une trentaine de personnes présentes) , notre présence à la foire de Mens le 1 mai et une enquête de terrain basée sur un questionnaire en ligne, il s’avère qu’il existe un potentiel à Mens pour implanter2 véhicules Citiz
L’investissement des véhicules me semble innovant puisqu’il s’appuie sur les montages suivants :
•Le première véhicule sera apporté par un futur utilisateur via la solution « Ma Chère Auto » de Citiz .
•Le deuxième véhicule devrait être financé par des utilisateurs potentiels de Mens qui acceptent d’acheter 1 à 2 part sociétaire de Citiz
Pourquoi à mon avis ce projet est sur de bonnes rails à Mens ?
Sans l’implication d’Olivier Dodinot , nouvel Ambassadeur local de Citiz, qui accepte d’investir sur un véhicule « Ma Chère Auto » , il est fort probable que Citiz ne se serait pas engagé aussirapidement sur ce territoire.
◦Cet ambassadeur est très actif sur les réseaux sociaux et sur son Blog (1) ◦Par son approche positive, Il a su suscité l’intérêt d’utilisateurs potentiels et l’adhésion d’une grande partie de la population. ◾Il faut dire qu’il a déjà expérimenté d’autres solutions d’autopartage. ◦Par ailleurs ce projet est soutenu par les élus locaux et Nationaux (Députés et Sénateur Locaux ) ◾ Il est claire qu’avec la Loi LOM, ce projet arrive aussi au bon moment.
Les cibles potentielles
Je suis persuadé que l’autopartage en milieu peu dense ne peu pas prétendre supprimer les véhicules individuels des foyers, mais au moins en limiter le nombre.
Le questionnaire et les échanges sur le terrain ont mis en évidence les profils d’utilisateurs suivants . ◦Les familles avec ados étudiants de plus de 18 ans ◾Ces derniers aurait besoin d’un véhicule ponctuellement sur place voir sur Grenoble ◦Les retraités sur Mens de moins de 75 ans qui cherchent à se passer du deuxième véhicule ◦Les retraités en résidence partagés entre Grenoble et Mens qui ne souhaitent utiliser ce service ponctuellement sur Mens et Grenoble ◾Le stationnent restreint à Grenoble facilite cette migration vers de l’autopartage ◦Les retraités de Mens souvent en vadrouille avec leur Camping-Car. ◾Cette solution d’autopartage leur permettrait de rayonner plus facilement sur Mens quand ils sont là , mais aussi de visiter plus facilement des villes où est implanté Citiz, commeBordeaux, Toulouse, Marseille, ◦L’office du Tourisme et le Camping local, qui sont aussi intéressés pour proposer une location courte durée à la journée en utilisant ces véhicules en période touristique ◾Pour les touristes de passage en camping-car, c’est plus facile pour rayonner localement car les routes sont étroites ◾Pour les touristes qui seraient venus par le train dans le Trièves •Sur cette dernière cible, il reste du travail pour rendre attractif le train. Notamment pour traiter les derniers km de la gare vers les lieux de villégiatures •Est-ce qu’il sera plus facile demain avec la LOM d’offrir une solution de « taxi collectif » ou du TAD plus souple, par exemple via un « pass mobilité Touristique » ?
1.Blog d’Olivier
http://dodiblog.unblog.fr/20…/…/30/citiz-nouvelles-du-front/
Armand PORTAZ
Un article lu dans le Trait d’Union Mensois, que je trouve fort bien écrit.
Depuis près de 50 ans, la mortalité routière baisse régulièrement en France, passant de plus de 18000 décès en 1972 (qui s’en souvient ?) à 3693 en 2017. Ceci étant essentiellement du à une baisse imposée de la vitesse, avec contrôle par radar et sanction par le permis à point. Chaque nouvelle mesure a été ponctué d’un concert de lamentations, qui ont rapidement cessé devant la réalité des chiffres. Souvenons nous de la récente baisse à 80 de la vitesse sur les routes, qui annonçait quasiment la fin du monde, et qui est maintenant acceptée et adoptée.

En plus d’une Wallonne à la maison, on va avoir plein de Flamands dans le gite… Avec la traduction car le Flamand n’est pas langue facile…
TRAIT D’UNION ENTRE CHAMP DE LAVANDE ET ALPAGE
FLANER EN TRIEVES
Quelquefois il nous arrive encore de découvrir une région qui traverse la vie touristique comme une illustre inconnue. Ce territoire Isérois en France, se cache timidement derrière les impressionnants monts alpins du Vercors. Mais pas assez caché pour échapper à notre vigilance.
LE VERCORS est une contrée française bien connue et mondialement célèbre en tant que «Parc Naturel Régional du Vercors». Le nom de ce parc résonne plus qu’une clochette dans l’esprit des randonneurs. C’est à l’est du parc que « Le Trièves » brille en toute simplicité. Une trentaine de villages nichent dans un amphithéâtre naturel entouré de massifs élevés. Au nord il n’y a pas de montagne, de ce côté-là, Le Drac a creusé une gorge profonde en s’écoulant depuis des siècles. Pas étonnant donc que le Trièves ait connu pendant fort longtemps une existence isolée. Cela a permis à des traditions anciennes de se maintenir et arriver au 21eme siècle. Au cœur de ce pays rural l’âme d’une période révolue continue à vivre paisiblement. Culture et élevage maintiennent la vie économique. Le fait qu’il n’y ait que très peu d’autres activités économiques est sans doute regrettable pour les habitants, toutefois c’est un plus pour ceux qui recherchent une authenticité devenue rare.
VERDURE ET NATURE
Bienvenue dans la grande messe du tourisme vert. Flâner, découvrir et rencontrer sont les échos dans ces moyennes montagnes des Pré Alpes. Vous pouvez vous y promener et faire du vélo à travers un paysage calme et champêtre. Et les habitants aiment nouer des conversations amicales. C’est ainsi que nous sommes apostrophés par le comité des fêtes local au village de St Barthélémy pour goûter au pain tout chaud sorti du four banal. Une fois par an ils fêtent leur saint patron et nous en avons pris connaissance ou plutôt pris goût. Trièves hésite entre nord et sud. La région est un trait d’union entre les hautes montagnes et les portes de la Provence. Le climat des alpes rencontre l’influence de celui de la méditerranée. Dans ce mélange se développe une faune et une flore étonnante.
Entre nous la présence des plantes médicinales est fort intéressante pour les éventuelles sorcières… qui pourront ainsi concocter leurs potions à volonté à l’abri des clochers romans, dans les forêts sombres et champs alpins. « Terre d’équilibre » c’est ainsi que les services touristiques sous-titrent leurs cartes postales. Ceux qui ne trouvent pas ici leur bien-être personnel ne le trouveront nulle part ailleurs.
BIO, BIO ET ENCORE BIO
« Nous travaillons uniquement avec des produits biologiques, venant de notre territoire. Nous voulons réintroduire les céréales et légumes d’origine ». Sur les marchés, chez le boulanger ou au restaurant, c’est le même son de cloche. Partout en Trièves domine le souci des produits sains et bons et la priorité absolue est donnée aux produits du terroir. Manger sain est ici la manière de vivre et pas simplement une mode. Une vraie dynamique pour le pays et ses habitants. Il est amusant de constater, sur les marchés des villages sans commerce, comment les boulanger et boucher sont appréciés. Le pain a le bon goût du vrai pain grâce aux céréales anciennes utilisées pour sa fabrication. Qu’il s’agisse de produits laitiers, viandes, fromages ou volailles, le label « bio » est l’assurance de qualité et de goût. Pour ceux qui veulent se faire plaisir avec un succulent repas pourront se retrouver au « Sans Soucis » un restaurant de bonne réputation à St Paul de Monestier. Le chef Julien, utilise des produits locaux frais et offre une belle cuisine familiale.
PETIT TERRITOIRE, GROSSES POSSIBILITES
Que l’écotourisme joue un rôle important dans le Trièves, ne veut pas dire que la région est refermée sur elle-même et que seulement quelques promeneurs d’un âge avancé y trainent les pieds. Ce pays de lacs et de montagnes offre un large choix d’activités pour satisfaire toutes les envies. Les âmes contemplatives aussi bien que les plus actives y trouvent ce qui leurs convient. Même les sports, dits, extrêmes y sont présents. Voulez-vous explorer le Trièves de manière verticale, des parois vertigineuses et escarpées vous attendent. Admirer une vue d’ensemble d’en haut, alors en parapente vous pourrez planer au-dessus des vallées. Vous êtes adepte de sueurs froides, alors sautez joyeusement dans le vide en espérant que l’élastique au pied soit assez solide et court. Celui qui aime se sentir comme un poisson dans l’eau peut profiter de passionnantes expéditions de canyoning. Plaisir de l’eau et du vent font battre le cœur des surfeurs. Parcours corsé en montainbike, et s’il n’est pas pourvu d’une assistance électrique, prévoyez une augmentation d’adrénaline. L’hiver se prête idéalement pour pratiquer toutes sortes de sport de glisse.
Comme vous voyez en Trièves il est assurément interdit de s’ennuyer.
Photo page 3 les passerelles
Au centre du Trièves près de Treffort, l’eau du lac du Monteynard-Avignonet se reflète au soleil. Ce lieu est un eldorado pour tous les accros aux sports nautiques, les voiles de couleurs vives des surfeurs égayent ce lac turquoise toute la journée. En 1962 les habitants en dû faire leurs valises et regarder disparaître leurs maisons sous l’eau, lors de la construction du barrage. Maintenant les truites nagent au-dessus de leurs vignobles. Vous souhaitez faire un tour sur le lac, le bateau touristique « la Mira » vous propose des promenades tous les jours à partir de l’embarcadère. Vous pouvez réserver pour une durée de 1h30 ou 2h30 avec possibilité de restauration. Durant la navigation vous en apprendrez plus sur le lac, le barrage et les alentours. Vous passerez sous deux passerelles spectaculaires « les passerelles himalayennes ». Les promeneurs et cyclistes se balancent à 50 mètres au-dessus de la surface de l’eau. Pas recommandé aux personnes souffrant de vertige……
EN SEPT ETAPES
Entre le colossal Mont Aiguille près de Chichilianne côté Ouest et le sommet de l’Obiou à l’Est, la distance à vol d’oiseau est à peine de 30 Km. Tracer la même distance du Nord au Sud et vous obtenez à quelques choses près les contours du Trièves. Pas un territoire immense, mais un diamant qui n’a pas besoin d’être gros pour briller d’étonnement. De multiples coins cachés ne demandent qu’à être découverts. Afin d’aider au mieux les visiteurs, l’Office du Tourisme a établi sept cyclo-circuits qui sillonnent dans tout le Trièves. Chaque circuit a ses propres caractéristiques et degrés de difficultés, mais à chaque fois vous êtes de nouveau saisi par le calme à peine interrompu par le clapotement d’une rivière, d’un cri strident d’une buse ou le tintement d’une cloche de vache. La circulation est facile sur les routes peu fréquentées, toute fois les camping-cars feraient bien de suivre un régime pour éviter l’abandon du véhicule sur les routes trop étroites. Quant aux cyclistes, ils doivent tenir compte de côtes à parfois 10%. Vous pouvez comprendre que durant notre excursion l’estime que nous portions à la batterie augmentait en même temps que le pourcentage des ascensions.
TESTEZ ET APPROUVE
Pour faire connaissance et nous échauffer nous avons choisi le court cyclo-circuit N°1 « au pied du châtel » avec un départ à Mens. « Le balcon Est du Vercors » circuit N° 4, nous emmène le lendemain, le long des parois impressionnantes du Parc National du Vercors. Nous arrivons, en passant par le col de l’Arzelier à Gresse-en-Vercors où se déroule la 40eme « fête de l’alpage ». C’est un beau trajet à recommander aux amateurs de paysages spectaculaires. Le parcours« les villages du cœur du Trièves » est plus facile et nous suivons des routes tortueuses respirant le romantisme montagnard. Elles relient les villages isolés entre eux. Nous devons bien nous concentrer afin d’éviter les bouses de vaches ainsi que les voitures qui nous doublent. Dans chaque village les lavoirs sont remplis d’eau de source limpide et le silence est assourdissant. Ici, il n’y a que les aiguilles de l’horloge du clocher qui bougent. Les plus courageux qui rajoutent un détour par Tréminis, en plus des 35 Km, découvrent devant eux les impressionnantes escarpements rocheux du Dévoluy. Si ce n’est pas le paradis ici, cela y ressemble.
CHICHILIANNE ET LE MONT AIGUILLE
Au milieu de cet éblouissant paysage, nous découvrons au pied du Mont Aiguille, le sympathique village de Chichilianne. C’est le point de départ de nombreuses randonnées à travers ce monde montagnard sauvage et intact. Le photogénique Mont Aiguille visible de partout, est le symbole promoteur du Trièves et une des sept merveilles du Dauphiné. Cet énorme bloc de granit domine les environs et surveille de ses 2000 mètres de hauteur tous les faits et gestes. Bien qu’on le nomme aujourd’hui encore le « mont inaccessible » cette pyramide renversée fut escaladé pour la première fois en 1492 à la demande du roi de France. La première ascension est considérée comme le début de l’alpinisme en Europe. Ce n’est pas une surprise que ces falaises verticales de 300 mètres aient fait naître de nombreux mythes, dont un faisant références aux déesses des monts olympiques grecs. L’écrivain et humaniste Rabelais (1483-1553) trouve que cette masse rocheuse est «mal plaisant à l’œil» et désagréable à regarder. Nous au contraire, regardons émerveillé ce phénomène particulier de la nature comme un défi pour les alpinistes. Pas très loin de Chichilianne un chemin sans issue nous conduit vers quelques maisons formant le hameau de Trézanne. La chapelle médiévale de Trézanne vaut absolument le détour, ne serait-ce que pour se prélasser sur son banc sous le toit de chaume pour profiter du vol acrobatique d’un rossignol des murailles (rouge queue noir).
VILLE DES HUGUENOTS
Entouré d’un décor de verdure attrayante et de montagne, les 1750 habitants de la capitale du Trièves mènent une vie paisible. L’histoire à choisi Mens comme acteur important au moment de la réforme. A peine quinze ans après que Luther en 1517 ait affiché sur la porte de l’église du Château de «Witteberg» ses thèses, la grande majorité des habitants de Mens se sont tourné vers le protestantisme, et ont eu à subir les sombres conséquences des guerres de religions. Ce choix historique est encore perceptible aujourd’hui. A côté de l’église où sont remémorées uniquement les victimes de guerre catholique, se trouve le temple ; là aussi seules les victimes protestantes sont remémorées. Mais l’esprit de cette période est toujours présent à Mens aux 21emesiècle. Au cimetière un mur sépare de façon toujours aussi sélective, les défunts protestants de leurs collègues catholiques. En dehors de ça, les Mensois adorent tous les fameuses «bouffettes» de Mens (vrai bombe calorique) et habitent encore souvent dans des maisons semblant venir de l’époque médiévale. Trois merveilleuses fontaines et la halle restaurée égaient ce bourg. Au café des Arts entre les murs peints, les grands miroirs et la machine à bière pression datant de mathusalem vous pouvez imaginer être revenu cent ans en arrière.
UNE RENCONTRE ENCHANTERESSE
A la frontière des trois départements Isère, Hautes Alpes et Drôme, nous avons fait connaissance avec le Trièves. Nous y avons trouvé un petit monde fait d’eau et de Montagne ou nous nous sommes tout de suite sentis chez nous.
Ne parlez pas à tout le monde de l’existence de cette perle cachée, seulement à ceux qui ressentent le besoin de se laisser bercer au rythme des saisons. Ainsi le Trièves gardera son authenticité, celle d’une région champêtre ou les touristes découvrent la patience et le respect d’une nature exceptionnelle.
INFO CAMPER
Xavier Castillan est ‘maître restaurateur’ il exploite le camping d’Herbelon. A son restaurant – à conseiller- il a relié le camping et non le contraire. L’accueil y est convivial. Le terrain au bord du lac de Monteynard-Avignonet offre une cinquantaine de places avec vue sur l’eau couleur émeraude et est cerné de montagnes. Les nageurs ont le choix de se rafraîchir dans la piscine ou dans l’eau du lac. Les glaces maison, confectionnées à partir du lait des vaches du Trièves et le pain fabriqué avec des céréales anciennes, également du Trièves, sont disponibles à la réception. Pizza et snack sur commande. Quelques chalets à la location. Le supermarché le plus proche est à 11 Km à Monestier de Clermont.
Camping à la ferme
Magnifiquement situé, terrain extra grand dans le hameau Donnière, près de Chichilianne. Pas de raccordement électrique possible. Cuisine en commun. Sanitaires propres et bien entretenus. Trois roulottes chauffées à louer même en hiver.
Emplacement camping près de Treffort
Au bord du lac de Monteynard – Avignonet près de Treffort. Parking des Combettes
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Post scriptum : à ne pas manquer non plus..
La petite grange : http://lapetitemaison.unblog.fr/
L’étape Huguenote : http://www.trieves-vercors.fr/l-etape-huguenote.html
Et pour ceux qui arrivent à pied par la Chine : http://www.trieves-vercors.fr/l-etape-huguenote.html
On n’est jamais si bien servi que par soi même…
J’avais déjà noté la qualité des articles dans le TUM (Trait d’Union Mensois) d’Avril=> COVOITURAGE A MENS
Voici un article encore plus intéressant et encore mieux écrit dans le nouveau numéro de Mai :
La commune de Mens va mettre en place, sur la place du Vercors après la foire du premier mai, le parking réservé aux adeptes du covoiturage.
Ce parking semble voué au succès puisqu’une observation, menée par le conseil général, a permis d’observer que déjà au moins huit personnes utilisent cet emplacement comme lieu de rendez vous pour le covoiturage.
Or différentes études montrent que l’officialisation d’une telle pratique par la collectivité multiplie considérablement le nombre de pratiquants.
On rappelle que l’utilisation de ce parking sera réservé aux personnes ayant placé sur leur pare-brise un autocollant spécifique, qu’on peut déjà retirer en mairie de Mens.
Une réunion sera organisée le jeudi 21 mai à 20h30 à l’espace culturel de Mens pour expliquer les aspects pratiques du covoiturage. Un responsable du site Itinisère sera présent :
http://www.ecovoiturage.itinisere.fr/
Chacun a pu constater que pour des raisons de coût, les Nouvelles du Pays ont fait une cure de minceur en passant à un format 8 pages. Certains articles n’ont pu être passé, d’autres ont été coupé, dont l’article remarquable de Maryse Bisson sur les événements de Charlie Hebdo et leur répercussion Mensoise.
Un blog ne connaissant pas de problème de place, voici l’intégralité de l’article.
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Suis-je Charlie ? Depuis longtemps, je n’achetais plus Charlie Hebdo que je ne trouvais plus vraiment amusant mais assez provocateur et islamophobe ; en tous cas utilisant un humour ciblé qui ne me faisait même pas sourire ; assez courageux cependant, disant tout haut ce que beaucoup pensaient tout bas ; mais je ne l’achetais plus, considérant que c’était ma liberté, comme la leur était celle de s’exprimer ; je comprends que la caricature, en tant qu’expression littéraire peut et doit blesser, en tous cas toucher là où ça fait mal, sinon elle n’a pas d’intérêt.
Mais la tuerie est intervenue et rien ne peut à mes yeux justifier un massacre ; alors oui, je suis Charlie !
Mais je ne suis pas QUE Charlie ; professeur à la retraite, j’ai enseigné à Mens, mais aussi, très longtemps, dans des quartiers dits difficiles, à des élèves, français d’origine maghrébine et de confession musulmane pour la plupart. J’ai rencontré là des enfants, des humains, intelligents, curieux, qui abordaient l’école, puis le collège avec la volonté honnête de « s’en sortir, » comme on dit (se sortir de quoi ? De la société, de l’école ?; je n’ai jamais vraiment pu le dire ; « s’en sortir » c’est plutôt y entrer, dans la société, en ayant du travail, en ayant donc des moyens de vivre en consommant comme les autres).
Beaucoup se trouvaient confrontés à une dure réalité : inégalités sociales, échecs, chômage, bandes, drogue, dealers…
J’ai fait avec eux mon métier en cherchant à les mieux connaître, tout en les respectant ; comme je le faisais avec tous les autres enfants, les miens, les vôtres ; et je n’ai pas noté de différence entre eux ; ils peuvent tous se laisser embrigader ; il suffit de certaines conditions qui semblent réunies en ce moment dans la vie de nos jeunes ! Notre société les fabrique et nous avons en cela une responsabilité.
Je suis Charlie mais je suis aussi tous les jeunes paumés qui ont tué et se sont tués ; et je suis aussi tous ceux qui sont en train de se faire embrigader dans le monde, et encore tous ceux qui sont victimes de la violence sur la planète.
La haine, la guerre ne résolvent rien ; les insultes non plus ; il est inacceptable de répandre une brouette de fumier devant une porte assortie d’injures pour les gens qui habitent la maison ! Quelles que soient les raisons.
La minute de silence n’a pu avoir lieu le jeudi 15 janvier et c’est regrettable ; tous paraissaient unis en cette occasion, montrant ainsi une volonté commune de prendre une autre voie que la discrimination et la tuerie ; seule une petite communauté résistait au sein du village ne croyant pas trop à l’union générale ; nous défendions l’humour et personne n’en a eu ! Ni les jeunes maladroits qui voulaient qu’on les écoute, ni les manifestants contre la violence enfin réunis, peut-être artificiellement, mais réunis tout de même, sur la place de la mairie ! Qui en sont venus aux mains, aux coups et aux insultes !
Nous défendions surtout la liberté de s’exprimer et j’en use aujourd’hui en disant ma crainte que l’escalade de la bêtise ne défigure notre beau pays du Trièves !
Il est nécessaire de se parler, de s’écouter, de se comprendre mutuellement afin de ne pas sombrer dans le sectarisme et forger nous-même ce que nous refusons.
Il est nécessaire de comprendre où est notre propre liberté et de se garder de la dérive de la peur.
Maryse BISSON
St Baudille et Pipet
3 janvier 2012 : l’inspectrice d’académie écrit au principal du collège de l’époque. Extrait : « Il apparait que le profil des élèves qui vous sont adressés par les autres collèges semblent relever davantage de l’internat social, ce qui ne correspond pas au projet initial de l’internat, ni à celui de l’internat d’excellence« .
Plus loin : « Je vous invite à mobiliser l’équipe éducative pour approfondir votre proposition d’orientation sportive ou culturelle comme axe fort du projet d’établissement« .
Quelques mois plus tard…
Dans le trait d’union Mensois
Pour la rentrée prochaine, l’inspection d’académie prévoit donc de retirer 6 internes sur les 12 prévus pour la classe sport de sixième. But de la manœuvre : faire tomber les effectifs des sixième en dessous du chiffre nécessitant le maintien de 3 classes. Avec sans doute le recrutement « tout venant » de 6 internes dans les autres niveaux de 5ème, 4ème et 3ème pour maintenir les effectifs de l’internat. ET donc en totale contradiction avec les objectifs d’internat d’excellence affiché dans le premier document.
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